Maison, je m’ennuie!

Tu as fait ta demande d’admission. Tu as pris l’avion. Surtout, tu as quitté ta famille et tes amis. Aujourd’hui, la nostalgie se fait sentir… Je m’adresse à toi, étudiant.e étranger.ère qui a peut-être vu l’excitation des premiers jours flétrir. Sache que tu n’es pas seul.e.

Se retrouver dans un nouveau pays n’est pas chose facile. Après avoir pris la décision de poursuivre des études universitaires à l’étranger, on imagine souvent deux scénarios: l’excitation face à la nouveauté ou bien la peur de celle-ci. Mais il y a une troisième option, parfois oubliée: le mélange de tout cela. Personnellement, j’ai fait partie de ceux et celles qui se classent dans la troisième catégorie. Je me rappelle que j’étais toute excitée à l’idée de partir. Tu aurais dû me voir lorsque j’ai reçu ma lettre d’admission! Cette excitation ne m’empêchait pourtant pas d’être angoissée à l’idée de me retrouver à des centaines de kilomètres des gens avec qui j’ai vécu toute ma vie.

Penser au moment où tu seras loin de tes proches et vivre cette situation sont deux choses complètement différentes. Je l’ai appris bien assez tôt quand la nostalgie m’a dit: « Salut! Je suis venue te rendre visite! ». Je sais donc très bien ce que tu ressens présentement. Cette sensation de ne pas te sentir à ta place peut faire mal… Très mal. Je me rappelle une fois où j’étais à l’arrêt de bus et, comme toujours en hiver, le bus était en retard. Il faisait froid, il neigeait, je frissonnais, et la seule question qui me trottait dans la tête était: « Mais qu’est-ce que je fais ici au juste? ». Je voulais juste… rentrer chez moi.

On s’entend que Montréal est une belle ville. Il y a beaucoup d’activités à faire qui te permettront de mieux connaitre la ville et de tomber en amour avec. Mais toute cette beauté ne va pas t’empêcher de penser à ton pays. Moi, par exemple, je ne connaissais pas la neige… ni les -40°C! J’ai rapidement eu la nostalgie du soleil et de la chaleur. Des choses très anodines me rappellent ma maison. Le fait de voir d’autres personnes avec leurs parents, de regarder mes photos, de parler aux gens que j’ai laissés au pays…

Ce qu’il faut que tu saches, c’est qu’il est normal de te sentir ainsi.

Après tout, si tu as fait le choix de t’éloigner de ta famille, c’est bien parce qu’il y avait quelque chose de Montréal qui t’a attiré.e. Rappelle-toi de ça. C’est tout. Tsé, quand tu sens que tu es en train de craquer parce que tu te sens seul.e? Ou parce que ta famille te manque? Ça t’aidera à tenir le coup.

Au cas où tu ne le saurais pas, la nostalgie et le mal-être adorent les personnes seules. Un petit conseil pour les éviter: implique-toi dans ton association étudiante ou dans un regroupement étudiant. Il y en a beaucoup sur le campus…vraiment beaucoup! L’AHC pourra t’informer en ce sens. Tu y rencontreras des gens qui partagent les mêmes valeurs que toi. Et plus important encore, tu auras la chance d’accomplir quelque chose sur le campus.

Montréal est chez toi, à présent. Il fait froid, tes proches ne sont pas avec toi, tu te sens peut-être seul.e. Mais écoute… Tu es là! L’acceptation de cette situation, le fait de ne pas rester tout le temps cloîtré.e chez toi et l’implication peuvent vraiment t’aider à faire face à la nostalgie, crois-moi. Et tout va bien aller.

Pssst! Tu te sens réellement défaillir à l’intérieur? Tu peux toujours consulter le Centre de santé et de consultation psychologique. Ses spécialistes offrent autant des consultations individuelles que des ateliers pour faire face à la solitude et à l’isolement. Enfin, n’hésite pas à nous contacter par courriel, téléphone et même Facebook!

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