Retourner chez ses parents, un cauchemar?

Peu importe l’âge, qu’on soit en plein milieu de nos études ou qu’on ait terminé, il arrive toujours un moment dans notre vie où l’on est écœuré.e d’habiter chez nos parents. T’sais, ce n’est pas qu’on ne les aime pas; c’est simplement que la liberté nous appelle.

Faire ton épicerie à 23 h au marché de Côte-des-Neiges si ça te chante, attendre que ton évier déborde avant de faire ta vaisselle, ne jamais faire ton lit, ne pas prendre la peine de plier ton linge (ça sert à quoi de toute façon, hein?). Tout ça, c’est la liberté de vivre en appartement. D’autres personnes décident de prendre du temps pour voir le monde. Elles partent donc quelques mois, voire même toute une année. Elles choisissent leur itinéraire comme bon leur semble, font de nouvelles rencontres et découvrent diverses cultures. C’est la liberté du voyage.

Quand la réalité te frappe

Et quand tu vis la liberté, la vraie de vraie, c’est difficile de voir la réalité en face. Que tu sois en appartement ou que tu sois à l’autre bout du monde, il arrive parfois que tu aies dépensé un peu trop d’argent, et ce, trop rapidement. Résultat? T’es fauché.e et tu dois envisager de retourner chez tes parents.

Quand j’ai dû revenir à la réalité après 5 mois d’échange en Thaïlande, retourner vivre chez mes parents ne m’enthousiasmait vraiment pas. Pourtant, j’ai réussi à y trouver un équilibre au fil des semaines, parce que j’en ai parlé franchement avec eux. Il faut savoir voir la réalité en face. Tu le sais et ils le savent aussi que tu n’es pas très excité.e à l’idée de retourner chez eux. Pourquoi ne pas être franc.he et discuter avec tes parents? Dans l’optique où tout le monde veut vivre en harmonie, vaut mieux une discussion adulte sur votre vision des choses plutôt qu’une écoeurantite aiguë de la vie de famille.

C’est évident que retourner chez tes parents n’est pas un choix facile. Ça comporte clairement des avantages et des désavantages. Parfois, avoir un peu moins de liberté, c’est mieux que d’être endetté.e. Si tu n’y arrives tout simplement pas avec ton salaire d’étudiant.e, tu peux certainement rechercher un emploi mieux rémunéré, tels que les emplois à l’université – comme celui d’ambassadeur ou d’ambassadrice pour l’Accueil et soutien aux nouveaux étudiants 😉 -, mais il se peut que tu doives tout simplement retourner chez tes parents le temps de te refaire des économies.

Tu pourrais aussi opter pour une colocation avec plusieurs étudiant.e.s, parce que c’est moins cher, ou encore t’informer sur la possibilité de vivre en résidence. Même si ces deux options comportent des désavantages, elles te permettraient ainsi de continuer de bénéficier des avantages du déménagement : pas d’horaire imposé, pas de couvre-feu, pas de règle de vie à part les tiennes! D’autant plus que souvent, habiter en appartement, c’est habiter proche de l’université et de la vie montréalaise. Par ailleurs, notre relation avec nos parents peut être difficile et surtout conflictuelle. Dans ce cas, donner à chacun un peu d’espace et donc rester en appartement peut être une meilleure solution.

Le bon côté des choses

D’un autre côté, retourner vivre chez ses parents comporte aussi toutes sortes d’avantages. Avais-tu pensé au fait que tu n’auras pas à faire l’épicerie? Non seulement tu n’y penseras plus, mais en plus, tu auras presque assurément un frigo mieux rempli que lorsque tu étais en appart’. D’autant plus que même si tu fais certaines corvées ménagères chez tes parents, tu as aussi accès à un bien plus grand espace de vie. Tu as aussi très souvent accès à une cour et tu peux parfois utiliser leur voiture (quand tu habites dans la lointaine banlieue, c’est vraiment pratique). Un des derniers avantages auquel tu n’avais peut-être pas pensé, c’est le temps passé avec ta famille. Que ce soit avec tes frères et sœurs ou avec tes parents, ce sont de beaux moments que tu peux passer avec eux. Honnêtement, même si j’habite en appartement, il y a des moments où j’appelle ma mère pour lui dire que  j’aimerais vraiment ça qu’elle soit là avec moi. Sauf qu’elle habite à 2 h 30 de route de Montréal et que je ne la vois que quelques fois par trimestre. Quand tu vis avec tes parents, tu oublies parfois que tu passes aussi du temps de qualité avec eux, au-delà des petits instants où ils t’énervent royalement.

En bref, retourner chez ses parents comporte son lot d’inconvénients, mais ça peut aussi être très agréable quand on s’efforce de le voir du bon côté. Retourner chez ses parents, ce n’est pas un échec ni un cauchemar, c’est peut-être juste une période de transition. Et surtout, ça peut se faire sans dire adieu à la liberté si on en discute franchement.

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