Les joies (ou pas) d’étudier à l’UdeM tout en habitant à l’extérieur de Montréal

Étudier à l’UdeM, au campus de Montréal, mais habiter à 1h30 en transport en commun… Ce n’est pas toujours une partie de plaisir.

Chaque jour est un voyage… not.

J’ai vécu presque toute ma vie à Laval, même si, à la base, je suis Montréalaise de naissance (Hôpital du Sacré-Cœur represent). Ma vie sociale s’est également beaucoup développée à Montréal. Adolescente, je me suis inscrite au Cégep du Vieux-Montréal, question de me dépayser au max’ et d’avoir un semblant de « nouveau départ ». La jungle urbaine m’appelait déjà. Du coup, je me suis auto-infligée le transport en commun qui n’en finissait plus : 30 minutes en autobus, 20 minutes en métro et une marche de 10 minutes. Je me suis ensuite posé la question suivante : « Pourquoi ne pas continuer la souffrance? » Je me suis inscrite à l’UdeM : 1h30 de transport en commun. Après deux sessions, je rêvais déjà d’avoir un appart’ à Montréal pour réduire mon temps de transport… et aussi parce que Montréal et moi, ça a toujours été une histoire d’amour.

C’est après 12 ans de transport en commun que je me suis résignée à acheter une voiture #désolée. Ayant une conscience écologique malgré tout, j’ai opté pour un modèle économique qui consomme très peu : une fabuleuse Toyota Echo. Je me suis dit qu’en plus d’alléger le trajet, elle me permettrait aussi de me stationner sans trop de tracas dans les quelques places trop serrées et presque indisponibles du quartier Côte-des-Neiges. Sauf que… personne ne m’avait avertie de l’impossibilité de la chose quand t’as des cours à Jean-Brillant. Entre les vignettes qui poussent sur les poteaux comme des mauvaises herbes et les agents de stationnement qui t’attendent au coin de Lacombe et McKenna, ça peut vite devenir un cauchemar. Je suis déjà tournée en rond pendant 30 minutes en espérant trouver une place de stationnement, pour finalement me résigner à me stationner à plus de 20 minutes à pied. C’est le seul moment où ma chère carte Opus m’a manqué.

 

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Être identifiée à sa ville banlieusarde

Vivre à l’extérieur de Montréal et étudier à l’UdeM (ou tout autre établissement scolaire montréalais), c’est aussi, parfois, se faire identifier à sa ville d’origine. Ça n’a rien d’exotique de se faire catégoriser comme étant la Lavalloise, à moins que tu sois un extraterrestre et que les atouts du Cosmodôme te plaisent. T’sais… dire qu’on vient de Paris ou de Rio de Janeiro, c’est vraiment plus fou, on s’entend! On pense d’ailleurs tout de suite que tu fais partie de ces gens qui [insérer ici les plus grands clichés associés à ta ville d’origine]. Ça s’applique à toutes les sauces et à toutes personnes habitant à l’extérieur de Montréal.

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Planifier sa vie en fonction des horaires de bus ou du trafic

Même si j’ai habité toute ma vie en banlieue, mes parents n’étaient pas de ceux qui ne vivent que pour reconduire leurs enfants à chaque sortie/pratique de soccer/activité/prétexte à bord de leur grosse Ford. Tu l’auras compris, la STL est devenue assez rapidement ma meilleure amie (même si notre relation était plutôt du type amour-haine). Sachant que les horaires d’autobus et de métro ne concordent pas toujours et ne nous permettent pas non plus de vivre au-delà de 1h du matin, j’ai vite compris que je devais planifier chaque minute de ma vie et chaque trajet en fonction du transport en commun. En tant qu’étudiante à l’UdeM, ça veut aussi dire planifier son horaire de cours en fonction du temps passé dans les transports en commun (ou les deux fesses dans son auto). On privilégie alors les cours en après-midi, si on veut se lever à une heure décente, ou on met de côté les cours qui se donnent la même journée, mais avec 6 heures de pause entre les deux. T’sais, quand tu viens de Laval, parfois le trajet peut sembler plus long que le cours en soi…

 

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Vie sociale et parascolaire?

Si t’es comme moi et que tu as de multiples intérêts, les choix d’ateliers donnés au Service des activités culturelles (SAC) te font surement vraiment tripper. Au début de mes études universitaires (à noter ici que je ne dis pas de mon bac’, parce que mon parcours a, effectivement, bifurqué), je voulais minimalement m’inscrire à une activité donnée par le SAC, chaque session. Oh oui, monsieur (ou madame, on n’est pas sexiste ici)! J’étais motivée à ce point-là! C’est qu’entre les cours de danse africaine, les ateliers d’écriture ou de radio et les cours de piano, je ne me décidais pas. J’ai finalement commencé par m’inscrire à un cours de danse, parce que c’était le seul qui se donnait après mon cours de l’après-midi. C’est ça, être prévoyante! Les activités sociales (à lire ici, les 5 à 7 et sorties dans les bars) se sont aussi avérées être autant une partie de plaisir qu’un gros casse-tête. Je te laisse deviner pourquoi (yup, les métros ferment tôt).

 

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Rêver de vivre à Montréal

Comme je le disais plus tôt, je suis née à Montréal, même si j’ai vécu presque toute ma vie à Laval. Mes parents m’ont initiée très jeune à la vie urbaine. On passait toutes les fins de semaine entre le Mont-Royal et l’Oratoire Saint-Joseph, les restos latinos de Villeray et la maison de ma mamie à Montréal-Nord. J’ai vite compris que le fun se passait en ville. Ça fait que j’ai toujours rêvé d’avoir un appart’ à Montréal. Je fantasmais déjà d’habiter en face du Parc La Fontaine, dans un 4 et demi avec mur en briques et puits de lumière. Évidemment, j’exagérais un tantinet. Maintenant à l’UdeM, je nourris toujours le même rêve (sauf qu’il est maintenant un peu plus réaliste). Alors, quand une amie m’a proposé d’emménager à Hochelaga avec elle, je suis tout de suite sautée sur l’occasion! Ça n’a toutefois duré qu’une année et je suis retournée habiter chez mes parents à Laval. Quand on s’habitue à un p’tit trajet de 20 minutes pour aller à l’université, revenir à un trajet d’une heure, ça fait encore plus mal. Je me trouve toutefois des moyens d’éviter cela… en squattant chez mon chum qui habite tout près du campus (héhé).

Bref, étudier à l’UdeM mais habiter à l’extérieur de « Ville-Marie », ce n’est pas toujours facile. Ça implique de passer une bonne partie de notre journée dans les transports. Il y a toutefois moyen de se débrouiller; faire du covoiturage, téter un lift jusqu’au métro, arranger son horaire en conséquence, s’apporter LE livre que tu attends de lire depuis des mois (lectures universitaires obligent). Après tout, j’ai passé plus de la moitié de ma vie les deux fesses sur un banc d’autobus poussiéreux ou sur un banc de métro en plastique et, sincèrement, ce n’est pas toujours la mer à boire! Je connais pas mal de personnes qui préfèrent ça que de vivre en ville, alors que d’autres aiment sincèrement le trajet en transport en commun (j’ai moi-même déjà fait partie de ce dernier groupe). Le truc, c’est de trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous, selon ce qui est fidèle à nos moyens et à notre réalité. Après quoi, habiter à Laval, Montréal ou Brossard, ça ne change rien si on est bien dans notre quotidien!

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