Voyager : budget étudiant

La routine, ça peut devenir tellement plate… On se lève à 8h le matin, on va à l’école, on fait nos devoirs, on se fait à souper, on fait du ménage, on écoute la TV, on se couche, on travaille les fins de semaines… Et devinez quoi? On répète ça toute une année! Et ça continue l’année suivante, et l’autre, puis l’autre encore, sans vraiment que l’on se rende compte que le temps passe tellement vite et qu’on est en train de manquer plein de belles opportunités pour mettre un peu de piquant dans notre quotidien. Viens ici, on te donne quelques trucs pour voyager pas cher. 

On (Élo et Roxanne) est conscientes que l’horaire d’un étudiant peut être (trop) chargé, et que le budget peut être très serré (ou carrément inexistant). Mais, croyez-nous, c’est parfois faisable de trouver le temps et les ressources pour s’évader du quotidien! De toute façon, briser la routine, ça ne veut pas nécessairement dire de partir à l’autre bout du monde (même si c’est un moyen pas mal efficace). Ça peut tout autant être de s’inscrire à une nouvelle activité sportive, d’aller faire une promenade à Québec, ou de faire du camping dans les Laurentides. Toutes les solutions sont bonnes pour briser la routine métro-boulot-dodo!

Voyager pas cher, près de chez nous 

Quand on n’a pas trois mois pour parcourir le monde, s’évader près de chez soi peut être une bonne idée. Pas besoin de s’envoler bien loin pour décrocher le temps d’une longue fin de semaine ou de quelques jours! Au Québec, ou dans les provinces avoisinantes, y’a des dizaines d’endroits méconnus qui méritent un détour. Bon. Je suis la première à partir à l’étranger en me disant que le Québec, c’est pas assez cool. Mais l’été dernier, j’ai organisé un roadtrip d’une semaine au Québec, et j’ai a-do-ré. Tu peux économiser en amenant ta tente et en faisant du pouce. Attention! Je ne te le conseille pas si tu voyages seul. À deux, par contre, ça peut être une super opportunité pour rencontrer des gens du coin et jaser. En plus, si la personne habite près de l’endroit où tu t’en vas, tu peux même éviter de payer pour un terrain de camping et piquer ta tente sur son terrain. (En plus, tu auras accès à des toilettes et à une douche chaude. Le gros luxe, quoi!)

Idées de roadtrips pas trop loins et qui valent le détour

1. L’Île d’Orléans, à 3 heures de Montréal (291 km), pour découvrir les campagnes québécoises.

2. Tadoussac, à 5.5 heures de Montréal (472 km), pour aller voir les baleines.

3. Amqui, à 6.5 heures de Montréal (640 km), pour le vélo de montagne et le camping.

4. Percé, à 10.5 heures de Montréal (975km), pour le Rocher Percé, tous les paysages qui viennent avec et les nombreuses randonnées à faire dans le coin.

5. Rimouski, à 5.5 heures de Montréal (545km), si tu es un amoureux de la nature et que ça ne te dérange pas de pas avoir de réseau cellulaire.

6. Lac Ontario et ses nombreuses plages, entre 4 heures et 8 heures de Montréal selon la plage (380km-750km), parce que t’as aucune idée que des belles plages comme ça existent en Ontario. On dirait Cuba!

Voyager pas cher, dans le monde

Si t’es le genre de personne qui collectionne les étampes dans son passeport et qui compte les dodos avant le début des vacances parce que « vacances » rime avec « prendre l’avion et partir loin », on a des conseils pour toi. Tu sais, ce n’est vraiment pas obligé de te coûter cher d’aller en Asie, par exemple, même si c’est à 20 heures de vol d’ici. La plupart de tes destinations de rêve se font en mode « je-suis-étudiant-et-j’ai-pas-une-cenne ». Vraiment pas besoin de se ruiner pour voyager.

1. Être flexible dans le choix de ses dates/destinations
C’est sûr que si tu veux aller à Hawaï pendant la haute saison, va falloir que tu vides ta p’tite banque, pis peut-être même que tu touches à ton prêt (mauvaise idée). Pour payer moins cher, voire même jusqu’à 50% moins cher (!!!), tu dois voyager pendant les basses saisons. Avec l’horaire universitaire, ça peut être dur d’être flexible dans les dates, on en est conscientes… Faque la solution, c’est de changer de destination pour aller dans des pays où la basse saison concorde avec les vacances! D’habitude, pendant l’été, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud sont des destinations vraiment pas chères. 400$ pour un aller-retour en Colombie, ou 350$ pour un aller-retour au Costa Rica. C’est le prix de ton loyer par mois, t’imagines? Toute une aubaine! D’ailleurs, pendant que tu parcours le monde, penses à sous-louer ta chambre ou ton appartement. Tu couvriras une partie de tes dépenses. On te conseille aussi d’utiliser des sites comme Skyscanner ou Kayak pour trouver les billets d’avion les moins chers. Oublie Google Flights!

Rio Céleste, Costa Rica

2. Les auberges de jeunesse, c’est oui.
Si tu veux voyager dans des hôtels de luxe, tu peux dire bye bye à ton compte en banque. Oublie ça tout de suite. Les auberges de jeunesse, c’est ça le secret. Quoi de mieux que douze backpackers dans un beau p’tit dortoir, avec des lits à deux étages? Bon, c’est sûr que ça ne laisse pas autant d’intimité que dans une chambre double, pis que tu ne passeras peut-être pas une belle nuit de sommeil tranquille de 22h à 9h… Mais ça fait partie de la game. Pis ça permet de rencontrer des personnes extraordinaires. On te conseille l’application Hostelworld. Sinon, tu as toujours l’option des Airbnb, où tu peux trouver des chambres ou des appart’s à louer par des particuliers. Tu n’as qu’à télécharger l’application et à faire tes recherches.

 

3. Le Couchsurfing
Y’a aussi d’autres options encore plus économiques pour l’hébergement (par économiques, on veut dire gratuites), comme faire du Couchsurfing. Si tu ne connais pas ça, tu peux télécharger l’application, et ça te permet de te faire héberger gratuitement chez des locaux qui te prêtent leur sofa (ou leur plancher, tout dépend de la personne). Les seuls points négatifs, c’est que ça peut être assez ardu de trouver une personne disponible aux dates que tu veux, et que les maisons des hôtes sont souvent éloignées des endroits touristiques. À part ça, ça peut être une expérience vraiment enrichissante culturellement si tu tombes sur une bonne personne (une petite pensée pour Shukdev, mon incroyable ami indien de Couchsurfing). Souvent, les hôtes sont aussi avides de découvrir ta culture que de te faire découvrir la leur. N’oublie pas de bien lire les commentaires sur chaque hôte pour t’assurer que vous soyez compatibles, parce que ça reste un concept où n’importe qui peut héberger n’importe qui.

Varanasi, Inde, avec Shukdev de Couchsurfing

4. La tente
Si t’es plutôt aventurier, tu peux toujours apporter ta tente et la piquer n’importe où. Quoi de mieux qu’une nuit à la belle étoile sur la plage? Rien. C’est simple, efficace et gratuit. Fais juste attention de bien te renseigner sur la légalité de cet acte selon le pays où tu es. Tu ne voudrais pas qu’un policier vienne te rendre visite pendant la nuit et qu’il te dise de partir « maintenant » (#histoirevécue)! C’est certain que tu dois aussi penser à payer un surplus de bagage pour lui faire traverser l’océan, mais ça te permettra, à destination, de modifier ton voyage comme tu l’entends.

Costa Rica

5. Les restaurants
Pour sauver de l’argent sur une base quotidienne en voyage, il faut soit que tu cuisines toi-même ta propre nourriture (ce qui peut parfois être assez ardu si t’es dans un pays où y’a pas d’épicerie et que tu veux pas tellement acheter le poulet de la madame du coin, qui sèche à l’extérieur depuis des heures) ou que tu manges dans les p’tits restos qui ont l’air louches, mais qui sont toujours les meilleurs. Tu dois absolument éviter tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à quelque chose d’américain. Si y’a des lattes ou des cappuccinos sur le menu, tu vas payer le plein prix. Cherche plutôt les petits restos où les employés ne parlent même pas anglais et où tu dois te fier aux photos sur le menu pour être sûr de ne pas commander n’importe quoi. Manger local, c’est la meilleure chose pour économiser et faire de belles découvertes. Truc de pro pour le bien de ton estomac : toujours prendre des Probaclacs environ deux semaines avant de partir en voyage.

Thali, un plat traditionnel de l’Inde

6. Les déplacements
Oublie ça, te payer des allers-retours en taxi et des trajets en train de luxe, ou te louer un chauffeur. Pour 0,50$ (et même moins que ça!), tu peux te promener en autobus pendant une journée complète en Asie ou en Amérique du Sud. C’est sûr que ce n’est pas le confort absolu et que tu vas avoir peur de mourir quelques fois pendant le trajet, mais ça fait partie de l’aventure. En plus, ça te permet de rencontrer des locaux qui vont être ultra curieux de savoir ce que tu fais dans leur autobus! (Pssst! Garde toujours un oeil sur tes bagages, et si tu dors, attache-les avec un câble. Et surtout, garde toujours ton argent et ton passeport sur toi. On ne sait jamais quand il peut y avoir des personnes mal intentionnées.) N’hésite pas à faire de longs trajets en autobus, tu verras le paysage d’une autre façon et tu rencontreras des locaux souvent très curieux de te voir là. (On salue les gens du fin fond du Myanmar qui ne comprenaient pas ce que je faisais dans leur bus!) Si tu peux faire les trajets plus courts à pied, c’est parfait. C’est gratuit et ça te garde en forme. Sinon, l’option de louer un scooter peut être pas mal amusante et économique, si tu sais le conduire et que tu peux avoir accès à un casque!  

7. Amène ta carte UdeM partout
Ça peut te sembler bizarre, parce que tu dois te dire ‘’pourquoi le p’tit monsieur qui parle juste vietnamien va me faire un rabais avec ma carte étudiante qu’il ne comprend même pas?’’. Mais on t’assure que ça fonctionne! Pour toutes les activités plus touristiques, du genre le Taj Mahal, les parcs nationaux ou les temples de Borobudur en Indonésie, tu peux payer jusqu’à 50% moins cher, et parfois même plus, simplement en présentant ta carte étudiante. Être étudiant, ça a ses avantages partout!

Temples de Borobudur, Indonésie

Tant qu’à te donner des trucs pour voyager pas cher, on aimerait te dire un mot sur le fait de voyager de façon responsable, parce que c’est vraiment important. On est plus que choyés de pouvoir visiter les quatre coins de notre belle planète, mais on doit en prendre soin et, en tant que backpacker, on doit donner l’exemple aux autres. On sait que la tentation de fermer les yeux « juste une fois » peut être alléchante, mais résistez, parce que si chacun d’entre nous ferme les yeux « juste une fois », ça commence à faire pas mal d’aveugles à la cause environnementale. 

Une tranche de vie

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