Mon expérience en communauté autochtone

L’été 2023, je m’en souviendrai toute ma vie. Sans aucun doute, ça a été une aventure marquante, et oh combien enrichissante! Tant sur le plan personnel que d’un point de vue professionnel. Viens, que je te raconte mon expérience de ces 5 semaines en communauté autochtone!

La préparation

Puisqu’un tel projet peut entraîner des conséquences, tant pour soi que pour les autres, avant d’embarquer dans un projet comme celui-là, il faut être bien préparé[e]. Ce projet a été réalisé avec l’accompagnement de l’organisme Psychoéducation sans frontières. La formation, qui s’étend sur plusieurs mois précédant le départ, est essentielle quant à moi et permet d’arriver dans une posture d’écoute, de respect et de coopération avec la communauté. La préparation m’a aussi permis de mieux connaître mes collègues et de bâtir une dynamique d’équipe exceptionnelle! Voici l’équipe en question! Nous portons d’ailleurs les « vraiment-trop-cool » cotons ouatés personnalisés que je nous ai faits à l’atelier de fabrication numérique de l’UdeM

Les chocs culturels

Quand bien même que cette expérience ait pris place au Québec – tout près de chez moi -, que j’ai bénéficié d’une bonne préparation en plus d’avoir l’avantage d’une légère connaissance de la réalité autochtone, les chocs culturels se sont installés les uns après les autres, malgré ma grande ouverture d’esprit. Certains m’émerveillent, me fascinent même. Tandis que d’autres me rendent triste et en colère. Sans vouloir être péjoratif, j’ai rapidement l’impression d’être retournée en 1980. Ça, si tu n’étais pas encore né[e], c’était l’époque où les enfants jouaient encore dehors, avec d’autres humains, jusqu’à ce que ta mère te « gueule » de rentrer à travers le voisinage aussitôt la noirceur arrivée.

L’expérience

J’ai A-DO-RÉ la communauté! J’y ai rencontré des gens INCROYABLES! Sans contredit l’un de mes plus beaux coups de foudre à vie. On m’avait prévenue que ce genre d’aventure est souvent « life changing », mais je ne m’étais jamais imaginé à quel point ce serait vrai. J’ai eu le privilège de travailler avec un partenaire de choix et d’établir des relations honnêtes, sincères, et d’égal à égal. En toute franchise, je ne sais pas vraiment qui a le plus appris de qui pendant ces 5 semaines. J’ai eu des échanges et des interactions d’une richesse incalculable! Jamais je ne pourrais retrouver un équivalent des apprentissages que j’ai faits au sein de cette communauté. Même pas dans un cours à l’université ou dans un quelconque bouquin. D’ailleurs, si tu souhaites en lire un bon, très court, écrit par le chef de la communauté, je te suggère Nikanik e itapian / Un avenir autochtone « décolonisé » par Sipi Flamand. Sinon, il y a aussi Kuei, je te salue : Conversation sur le racisme par Natasha Kanapé Fontaine.

Les moins l’fun

Dans toute histoire, aussi merveilleuse soit-elle, il y a toujours de moins bons côtés. Si je choisis de me concentrer sur le positif et les expériences qui peuvent me faire grandir, je souhaite aussi prendre le temps de nommer les parties moins « glamour » de mon expérience. En tant que femme bénéficiant du privilège blanc, je vais me permettre d’être extrêmement critique envers certaines instances et dénoncer les injustices auxquelles j’ai été témoin. Peut-être que ça va te choquer. C’est correct, je m’assume. Ce qui m’a le plus outrée dans le fait de travailler avec des membres des premières nations, c’est de voir à quel point, et ce de façon quotidienne, ceux-ci sont victimes de racisme systémique et de discrimination. Le nombre de situations où ma réaction première a été « voyons donc, ça pas de **** de bon sang » est incalculable. Je ne peux pas croire qu’en 2023 ont en est encore là. Là à mépriser, déshumaniser d’autres êtres humains sous divers prétextes, au profit d’un groupe dominant. Une vraie ethnocratie. Ces gens ont une résilience « level expert ». Mais mon but n’est pas de mettre le feu dans la place, ni de refaire le monde à mon image. Je te raconte juste comment, moi, j’ai vécu ce séjour en communauté autochtone.

Ce avec quoi je repars

Des relations humaines basées sur l’humilité. Connecté direct dans le cœur avec un câble 220v. Je repars avec une meilleure compréhension, une photo prise avec mes propres lunettes, sans filtre, sans artifices. J’emporte avec moi des bouts d’histoires de vie de plein de gens qui ont su me faire confiance. J’ai été témoin de drames, d’inquiétudes, d’injustices, sans compter le bagage au niveau personnel. Nous avons aussi partagé des moments d’une intensité remarquable ensemble, main dans la main vers un but commun et ça, ça me remplit d’espoir!

Ce n’est pas un adieu, je reviendrai vers vous!

Une tranche de vie

  • Tu es d’une grande gentillesse
    Je suis vraiment heureuse d’avoir rencontré une allochtone aussi proche de l’autochtone! On a su tissé des liens, se partager nos connaissances également
    Kitci Mikwetc Nikomes xxx

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