Être en coloc’ sans faire exploser ton appart’ en 4 règles

Un premier pas dans la vie universitaire se traduit souvent par la sortie du cocon familial : la découverte de la vie en colocation. Variées sont les expériences et opinions sur le sujet, les Roger eux-mêmes ne sont pas unanimes sur la question. Sans la moindre prétention, voici un petit condensé d’astuces et d’apprentissages pour rendre la vie en collectivité plus douce et devancer des potentiels fracas de vaisselle contre les murs.

La première étape de ce changement est de trouver des « partenaires de vie de maison » (PDVDM) puis après avoir trouvé un logement, le véritable challenge est de survivre en cohabitation avec d’autres individus. Supporter ton ami.e en cours ou en party, c’est quand même pas mal différent de ce qui t’attend si vous décidez de partager la même facture HydroQuébec…

  • La communication aka l’arme indispensable

Il est fondamental de réussir à négocier, discuter calmement et trouver des compromis face aux maux de ta coloc’, que ce soit avant ou pendant ton emménagement. La résolution des conflits passe par un processus « d’ajout d’eau dans son vin ». Si tu ne peux pas devancer la colère de tes PDVDM parce qu’ils ne t’avertissent pas de ce qui les gênent dans ton comportement, n’oublie pas qu’ils n’ont pas non plus cette faculté de clairvoyance. Donc comme dans une relation saine de couple, il faut passer par l’effort de discussion pour amoindrir les rancœurs. ???

Non, cette montagne de vaisselle ne disparaîtra pas d’elle-même alors oui, il peut être pertinent de pointer du doigt ce problème récurrent avant de mourir étouffer dans la moisissure s’y développant. Quand il en va de ta santé tant physique que mentale, il y a une certaine légitimité à entamer un processus de mise au point !

Nota bene. Ceci s’applique aussi pour les membres extérieurs : par bienséance, pense à écrire un mot doux pour prévenir tes voisins lorsqu’un party s’annonce sous ton toit.

  • Dans la vraie vie, chacun a son rythme et c’est chill

Tranche de vie : ma première immersion dans une coloc, c’était il y a un an et demi et j’ai été plutôt surprise de constater que Friends n’était pas l’unique idéal-type. Ma première cohabitation m’a ainsi fait réaliser qu’il était humainement possible d’avoir une horloge biologique stable amenant à se réveiller tôt, même sans avoir cours. Ma seconde expérience me prouve actuellement que l’extrême opposé est possible, la journée d’autrui peut débuter quand la tienne se termine. Bref, les deux sont respectables tant que les études n’en pâtissent pas : respectons donc l’épanouissement de chacun dans l’aménagement de ses journées.

Alors, inutile de développer un sentiment de culpabilité lorsque tes PDVDM s’éveillent à 7h du matin pour entamer leur journée alors que tu es au beau milieu de ta nuit ; tandis qu’il n’est pas non plus forcé d’attendre l’extinction des feux prononcée par le dernier individu debout finissant son énième partie de jeu vidéo. Il faut donc accepter de ne pas tout partager du lever au coucher tout en créant une dynamique de vie commune.

  • L’hygiène, c’est chouette

Dans un monde parfaitement contentieux, tu aurais un joli planning des tâches ménagères (de préférence inspiré d’un DIY Pinterest) trônant à un endroit stratégique à la vue de l’ensemble des PDVDM et chacun s’évertuerait à le respecter assidûment. Il est constaté de manière empirique dans 100% des colocs étudiantes que le dit planning est respecté de manière variable de 2 heures à 1 semaine.  Parmi les alternatives réalistes, vous pouvez dresser une liste des tâches et chacun effectuerait ce qu’il peut selon ses disponibilités puis inscrirait son nom pour ensuite avoir une idée claire par rapport à l’investissement de chacun. Sinon, il paraît rationnel d’admettre que chacun s’occupe de sa pièce, sa propre petite caverne mais vous pouvez ensuite effectuer une rotation pour que chacun s’occupe hebdomadairement de l’une des pièces communes.

Certains poussent l’harmonie de groupe à son paroxysme en en faisant une activité de groupe presque ludique. Un temps libre en commun, de la musique, un peu de motivation et quelques outils de nettoyage.

  • Définition d’une frontière entre vie individuelle et vie de coloc

Il y a plusieurs modes de fonctionnement, à différents degrés de fusion entre les PDVDM. Si certains vivent, mangent, cuisinent, sortent, étudient toujours ensemble, d’autres sont plus du genre à se croiser 1 fois dans le mois.

Quel que soit ta team, il peut être intéressant d’un point de vue économique de partager des denrées comme les paniers économiques ou la pâte à dents. Le point étant qu’il faut se mettre d’accord pour la gestion des ressources. Par exemple, partager les produits de consommation de base (sel, lessive) puis compléter individuellement. Certaines flexibilités peuvent être concédées comme devoir un jour enfreindre la souveraineté de l’étagère de ton coloc pour lui quémander une pincée de farine.

Mes propres expériences témoignent plus d’une philosophie de vie portant sur le « n’approche pas mon tofu et je ne te jugerai que très peu avec ta viande rouge. » ou l’art de vivre avec d’autres personnes sans devenir une même identité. Ainsi, si tu ressens que ta chambre est ton antre, la ligne que personne ne doit franchir, alors exprime le clairement. Les PDVDM partagent une même facture et un même frigo certes, mais pas nécessairement la même notion de l’intimité !

Sur ce B.A B-A, que la vie de coloc te soit épanouie et parsemée de reconnaissance envers les efforts d’autrui ainsi que de discussions bénéfiques ! ☮??

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