Universi-quoi ?

Es-tu le premier ou la première de ta famille à aller à l’université? Moi, oui. Même si, jusqu’ici, j’ai un parcours plutôt linéaire, l’université a longtemps été pour moi quelque chose de mystérieux. Un peu comme le Monde de Narnia.

Petite, je savais que je devais aller à l’école longtemps avant de me trouver un emploi. J’avais déjà une petite idée de mon parcours. Je savais que j’irais à l’université? Non. Mon esprit d’enfant ne comprenait pas tout à fait le concept de cégep et d’université. Je les mélangeais tout le temps et je demandais toujours à mes parents lequel allait avant lequel. C’est au secondaire que j’ai arrêté de me tromper entre les deux. Je me suis dit que j’irais un jour à l’université, même si je ne savais pas trop ce que ça voulait dire, ou si j’allais en avoir besoin.

À la maison, on ne parlait pas d’études, mais on me demandait souvent ce que je voulais faire plus tard. Je changeais souvent d’idée au gré de mes humeurs. Avant d’arriver au cégep, j’ai senti le besoin de me renseigner un peu. Je me suis tournée vers le savoir et la sagesse de mes parents et j’ai commencé à les questionner sur leurs propres chemins.

Moi : Papa, t’as fait comment toi?

Papa : Moi? C’est pas très compliqué, j’suis allé chercher un DEC.

Moi : Pis l’université?

Papa : Hein? J’ai pas eu besoin de ça, je voulais travailler TU-SUITE.

Moi : Ok, mais je fais ça comment moi?

Maman : Ben tu fais comme tu veux. L’important c’est que t’aimes la job que t’as choisie.

Leurs réponses m’ont beaucoup aidée… à me poser encore plus de questions! Une job que j’aime? Ok, mais laquelle? Est-ce que ça va me prendre un diplôme? On s’entend, j’admire beaucoup mes parents et j’étais contente qu’ils m’encouragent à faire quelque chose qui me plaît… mais moi, comment je trace mon histoire dans tout ça? Ils sont là pour moi, mais c’est à moi d’agir… Go girl! Va falloir parler à d’autre monde.

First : une conseillère en orientation au cégep pour connaitre les prérequis des programmes qui m’intéressaient et les options d’études qui s’offraient à moi.

Après ça : Je suis allée poser des questions aux kiosques de plusieurs universités lors de journées d’information au cégep, pour éclaircir un à un les mystères qui entouraient les études à faire pour devenir travailleuse sociale (Ah oui, je ne vous l’ai pas dit, c’est ça que je veux faire finalement).

Enfin : J’ai posé des questions aux parents de quelques-uns de mes amis, je leur ai demandé comment c’était. Comment ça se passe. Comment ça fonctionne. Je leur ai demandé de me raconter ce qu’eux avaient vécus à l’université.

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Et là, l’illumination : Chaque personne vit son parcours à l’université de façon différente. C’est dur de savoir à quoi s’attendre en se fiant seulement sur l’expérience des autres. Un parcours à l’université, c’est loin d’être comme dans les films américains ou dans Harry Potter (même s’il y a des fraternités), c’est pas forcément linéaire.

En commençant mes études universitaires, j’ai compris. J’ai découvert la vie étudiante, les cours qui durent toujours 3 heures, les cours de 1 crédit qui durent seulement 4 séances (yay!), les tonnes de lecture à faire, la prise de note sur un ordinateur (encore yay!), l’école jamais fermée pendant les tempêtes (moins yay!), les cours de méthodologie, les stages, et j’en passe.

C’est vrai que, quand t’es au cégep, l’université c’est un gros mot qui fait peur. Si tu es, comme moi, le premier universitaire de ta famille, je comprends tes inquiétudes. D’un côté, ça te fait sentir différent, parce que tes amis qui sont entrés à l’université en même temps que toi n’étaient pas des first generation students. D’un autre côté, être le premier de la famille ça veut aussi dire que t’as beaucoup d’histoires à raconter au souper, que tu peux répondre aux questions de ta sœur (et de tes parents)…

«Un parcours à l’université, c’est loin d’être comme dans les films américains ou dans Harry Potter (même s’il y a des fraternités), c’est pas forcément linéaire.»

C’est sûr qu’on va toujours se poser des questions, c’est ça, se lancer dans quelque chose de nouveau. C’est en le faisant qu’on comprend. C’est valable pour l’université, pour notre futur métier, pour toutes les sphères de notre vie, je me sens philosophe. Devrais-je penser à une réorientation de programme?

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