Radices nostri : voyage au coeur de nos pays d’origine

Lorsque je rencontre de nouvelles personnes, j’aime en apprendre plus sur elles, connaître leur histoire, savoir d’où vient leur bel accent. Parmi notre équipe d’ambassadeur[rice]s, les origines et les nationalités sont très diversifiées. Pourquoi ne pas en apprendre un peu plus sur quelque-un[e]s d’entre nous ? Boucle ta ceinture, on s’en va aux quatre coins du monde!

Camila

Arrivée au Québec à l’âge de 14 ans, j’ai passé mon enfance et une grande partie de mon adolescence en Colombie, mon pays d’origine. Au fil du temps, la culture québécoise a façonné profondément mon identité. Malgré tout, je ressens un sentiment de bonheur chaque fois que je clame haut et fort que je suis colombienne !

Aussi cliché que cela puisse paraître, la Colombie est un pays magnifique qui regorge de richesses. Lorsque je pense à ses paysages incomparables, à sa culture colorée et à sa musique douce et folklorique, je ne peux m’empêcher de ressentir une immense fierté d’avoir grandi en Colombie.

Ce qui me rend particulièrement fière, ce sont les valeurs et les traditions qui caractérisent la population. Malgré une histoire politique et sociale chamboulée et qui continue de l’être, les gens en Colombie sont ouverts, accueillant[e]s et passionné[e]s, et tout aussi résilient[e]s et optimistes. Je me sens extrêmement chanceuse de savoir qu’une partie de moi appartient à ce beau pays qui a su se réinventer malgré les difficultés.

L’un de mes endroits préférés en Colombie, le Parc Salento

Liv

Je suis née en France, mais relocalisée très tôt ! Je n’avais que deux mois lorsque mes parents m’ont assise confortablement dans le siège bébé de la voiture familiale et que nous sommes partis vivre en Norvège. Mes premières années d’enfance se sont donc déroulées loin de mon pays natal. Ce n’est que plus tard que nous avons déménagé dans des îles françaises. Dans un premier temps à Mayotte, puis en Nouvelle-Calédonie. C’est ainsi que j’ai petit à petit formé mes repères, même si la vie dans les îles est parfois très différente de celle dans la métropole. Je suis «rentrée» vivre sur le continent européen à 13 ans, pour en partir à 18 ans, lorsque j’ai été acceptée à l’UdeM.

Alors vous l’aurez compris… Pendant longtemps, il m’était un peu difficile de répondre à la question «tu viens d’où ?». Paradoxalement, c’est en partant vivre à Montréal que mon identité s’est formée : mon coin de France, c’est Marseille. Cette ville revêt un charme spécial : le climat est extrêmement agréable, les gens parlent fort avec un accent , et les rues sont souvent sales et encombrées de déchets que le mistral aura délogés de ses emplacements attitrés. Il y a un laisser-vivre et un laisser-aller qui m’ont longtemps dérangée, mais qui m’apaisent aujourd’hui.

Riccardo

Naître et grandir au Québec d’un père immigrant polonais et d’une mère italienne est autant magnifique que tragique. Je ne peux le dire autrement. Mes deux villes d’origine, Gdańsk et Naples, sont des villes portuaires et cela joue sans doute un rôle. Toute ma vie, je me suis senti vivre à moitié ici et à moitié là-bas. Je suis ancré sur des lieux de transit: ils m’échappent toujours, mais j’y demeure fermement agrippé.

Je le répète sans cesse, j’ai l’immense chance de connaître, depuis mon enfance, la Pologne et l’Italie ainsi que leurs parfums salins de la mer. Les soupes de ma babcia (grand-mère paternelle) et le goût des fruits qui poussent au pied du Vésuve sont incomparables. Dans les vicoli, les ruelles de Naples, se cachent toutes sortes de mystères. La beauté de l’architecture est édifiante. Et par-dessus tout, c’est quand les voix du peuple s’unissent pour chanter du Pino Daniele que ressurgit du plus profond de mon être ma fierté d’appartenance.

Mes origines, c’est revoir mes cousins adorés, me sentir chez moi à des milliers de kilomètres. Ce sont les soupers en grand nombre dans un minuscule appartement. Ce sont les retrouvailles et les arrivederci déchirants. C’est la nostalgie qui m’habite depuis toujours. C’est l’Europe, mon Ithaque, que je rêve de retrouver chaque été.

Un de ces inoubliables soupers de famille à Naples

Sabrina

Je suis née au Québec, mais parfois, mon teint basané en surprend plus d’un. Gracieuseté de mon père qui est né au Salvador, ou devrais-je dire, El Pulgarcito. Je n’avais que 4 ans lorsque j’y ai mis les pieds pour la première fois et cette découverte de mon autre culture a été significative. Depuis, il est devenu coutume pour moi d’y passer un temps des fêtes sur deux, entourée de mes oncles, tantes, cousins et cousines. Par la même occasion, j’en profite pour renouer avec ma deuxième langue, l’espagnol, que je sais parler et comprendre parfaitement, mais que j’utilise très peu dans ma vie au Québec.

Le Salvador en quelques mots, c’est l’odeur des pupusas (mets traditionnel) qui cuisent à chaque coin de rue et des stands de noix de coco fraîchement coupées et prêtes à boire le long des autoroutes. C’est aussi des volcans à perte de vue et des vagues immenses (parfois dangereuses). Mais, c’est surtout une partie de la personne que je suis. Je suis fière de mes racines salvadoriennes et c’est sans doute ce qui rend les adieux toujours aussi difficiles, mais je sais qu’il ne s’agit que d’un aurevoir!

Vue de la capitale, San Salvador, où l’on peut admirer les volcans et la magnifique végétation

Tu l’auras sans doute compris, on est tous très fier[ère]s de nos origines. Que l’on soit né[e] là-bas ou ici, qu’on y ait vécu peu de temps ou une grande partie de notre enfance, notre identité s’est forgée à travers ce mélange de cultures. On te souhaite d’avoir cette chance de t’émerveiller devant la beauté ces pays si ce n’est pas déjà fait!

2 tranches de vie

  • Merci !! pour ce très sympathique voyage à travers les témoignages de tes ambassadeurs!
    clair , concis, très bien décris !
    bravo félicitations
    Pascale
    Six Fours Les Plages

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