Joute oratoire : au cœur de l’arène

Le 29 août denier s’est tenue la Joute oratoire entre profs passionné.e.s qui est vite devenue une véritable tradition de la rentrée à l’UdeM. Cette activité, toujours très attendue par la communauté étudiante, comptait parmi les événements phares de la Semaine d’accueil, organisée par le service d’Accueil et de soutien des nouvelles et nouveaux étudiant.e.s. Dans le cadre de mes fonctions d’ambassadeur-étudiant, j’ai eu l’honneur d’animer cet affrontement qui opposait 6 professeur.e.s et chargé.e.s de cours de différentes disciplines. Retour sur cette grand-messe de l’enseignement.

Pourquoi une joute?

La semaine d’accueil a pour but d’assurer un accueil chaleureux aux nouvelles et nouveaux étudiant.e.s (c’est toi ça) et d’établir les bases de leur intégration culturelle, sociale, académique et socio-économique en vue de favoriser la réussite de leur projet d’étude. En ce sens, la joute s’inscrivait pleinement dans cette mission. Elle visait à briser les frontières entre les étudiant.e.s et le monde académique en mettant de l’avant le côté accessible des professeur.e.s. Dans les faits, la grande majorité des chercheurs.euses sont fasciné.e.s par leur domaine de recherche et se réjouissent à l’idée de partager cette passion avec leurs étudiants.

Un Pecha quoi?

La joute oratoire s’appuyait sur la formule du Pecha Kucha, un format de présentation où la personne qui présente doit illustrer un propos à partir de 20 images qui défilent l’une à la suite de l’autre au rythme d’une image toutes les 20 secondes. En développant de manière simple et décontractée un sujet pertinent à son département d’attache, à sa carrière ou même à sa vie personnelle, la personne devait avant tout mettre l’accent sur son côté humain plutôt que sur le décorum académique, sur la portée transversale de leurs travaux plutôt que sur sa pertinence départementale. Celles et ceux qui étaient présent.e.s se souviendront de la grande qualité des présentations.

La formule du Pecha Kucha est généralement très appréciée pour son  rythme effréné et son allure dynamique. Toutefois, elle constitue aussi un défi de taille pour les orateurs et oratrices qui se doivent de connaître et maîtriser leur exposé au quart de tour. Nul besoin de vous dire qu’ils en sont sortis haut la main! Comme chaque année, nous avons eu la chance de recevoir la crème de la crème de l’enseignement. En effet, les 6 membres du corps enseignant avaient été choisis par la communauté étudiante parce que leur talent de communication n’est plus à prouver.

Il convient de rappeler que ces personnes ont toutes accepté de participer bénévolement malgré leurs horaires chargés et la préparation qu’implique une telle épreuve. Cette générosité montre leur investissement auprès de la communauté étudiante et leur volonté de partager leur passion avec celles et ceux qui veulent bien s’y intéresser.

Mais qui donc présentait?

C’est Madame Valérie Bienvenue qui a eu la lourde tâche de briser la glace. Elle s’est proposé de montrer en quoi nos perspectives peuvent influer sur notre compréhension des arts visuels à l’aide de sa propre analyse des représentations du cheval en art. C’est ensuite le professeur Steve Geoffrion qui s’est lancé dans l’arène afin de nous en apprendre davantage sur le phénomène de l’anxiété de performance. Il s’est efforcé non seulement de démystifier cette bête noire, mais également de proposer des pistes de solutions pour la contrôler.

Il a ensuite cédé la parole à Professeure Christine Genest, qui est venue nous présenter le PASIUM, un programme de soutien par les pairs qui a pour but d’aider les étudiant.e.s tout au long de leur parcours universitaire. Lors de sa présentation, qui complétait à merveille les propos du Docteur Geoffrion, elle nous a entretenues sur le développement de cette initiative, ses retombées et sur le processus d’évaluation en cours.

Est alors venu le tour du Docteur Bernard-Simon Leclerc qui avait choisi de nous proposer une introduction à la discipline de l’épidémiologie en comparant les épidémiologistes à de véritables Sherlock Holmes. Madame Maïka Sondarjée nous a ensuite introduits au concept de travail reproductif qui est majoritairement réservé aux femmes. Elle a insisté sur la complexité des dynamiques entourant cette réalité en traitant entre autres des rapports nord-sud. Finalement, Monsieur Vincent Denault a fermé le bal en abordant la notion de mensonge et sa détection.

À qui la victoire?

C’est finalement au Professeur Steve Geoffrion que sont revenus les honneurs après que les étudiant.e.s se soient vu confier la difficile tâche de voter pour leur présentation préférée. L’actualité du sujet présenté ainsi que la parfaite exécution de son exposé ont certainement contribué à sa victoire. Docteur Geoffrion s’est mérité un magnifique panier de produits locaux.

Une fois de plus, la joute oratoire fut un véritable succès. La morale de l’histoire  réside dans l’importance que portent les membres du corps enseignant à leurs étudiant.e.s et dans la pertinence des approches interdisciplinaires. Tâchons de garder ces maximes en tête au cours de nos études universitaires afin de faciliter l’interaction entre les différentes disciplines, mais aussi entre les professeur.e.s, les chargé.e.s de cours et les étudiant.e.s.

On s’y revoit l’an prochain!

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