Échanger ou ne pas échanger : telle est la question

Tu n’en peux plus du soleil qui se couche à 16 h? Ta facture d’Hydro atteint des sommets exponentiels? Ton moral plombe sous le givre hivernal? Tanné[e] de voir le même monde tout le temps?

Ne désespère pas, cher[ère] camarade, car j’ai une solution à ton malheur profond! Ferme les yeux et imagine-toi… Philosopher à propos de Schopenhauer dans un café berlinois…  Approfondir tes connaissances sur l’actuariat en prenant le thé à Rabat… En apprendre sur la psychologie cognitive en mangeant des pâtes à Bologne… Développer ton sens du design à Singapour… Ou alors discuter du processus de choix de spitzenkandidat en dégustant des gaufres à Bruxelles, comme j’ai eu l’immense plaisir de le faire lors de mon propre séjour à l’étranger. Tu l’auras deviné : ce que je te propose, c’est un échange étudiant!

L’échange : mon expérience

En effet, quoi de mieux pour échapper au frileux hiver montréalais que de quitter le pays pour une session ou deux? J’ai pour ma part effectué un échange étudiant lors de mon baccalauréat. Outillée d’un moka et de beaucoup d’enthousiasme, je me suis envolée pour la Belgique en vue d’un séjour d’études de six mois à l’Université Libre de Bruxelles.

La demi-année qui a suivi fut mémorable. Outre les quelques heures passées à réviser pour mes examens finaux, j’ai mangé des natas à Lisbonne, je me suis fait tatouer par une danoise à Bratislava et j’ai appris à maitriser le système numérique belge (mille-neuf-cent-nonante -« houit »).

Je ne regrette en rien mon temps passé là-bas. Il s’agit d’une expérience aussi formatrice qu’amusante. C’est une période de ma vie que je chéris particulièrement. Elle m’a permis de développer mon indépendance (mais de vider mon compte en banque 😭).

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L'autrice, jeune et fringante à Bruxelles

Le budget

Hé oui, un échange c’est ben le fun, mais c’est aussi très dispendieux. Si les frais de scolarité restent les mêmes — les tarifs de l’UdeM continuent de s’appliquer, peu importe le choix de ton université (ce qui signifie que pour certain[e]s, c’est la chance d’aller étudier dans des universités dont les frais scolaires sont exorbitants, sans pour autant s’endetter pour le restant de sa vie) — le coût du transport, du logement et des loisirs sur place fait rapidement monter la facture.

Il faut dire que certaines destinations sont plus dispendieuses que d’autres. Ça coûte plus cher de vivre à Copenhague qu’à Hanoï : c’est à prendre en considération!

Heureusement, en tant qu’étudiant[e] de l’Université de Montréal, tu peux recevoir une bourse de mobilité. De même, tu restes éligible aux prêts et bourses du gouvernement du Québec. Il y a aussi la possibilité d’être financé par l’organisme LOJIQ pour l’achat de tes billets d’avion. Bref : quelques options s’offrent à toi pour alléger le poids de ces coûts! Je t’invite à les explorer ici.

Si tu n’es pas encore convaincu[e], laisse-toi envouter par les récits de mes collèges Charles et Pascal-Olivier qui te prouveront que le poids budgétaire en vaut la chandelle!

Charles : un cinéphile à Tokyo

Charles, qui étudie en cinéma, prépare depuis quelques mois son échange à Tokyo. Il nous parle ici de sa décision de partir, ainsi que de son choix de destination.

« Le Japon est un pays qui à la fois me passionne et m’intrigue. Je rêve de me promener à Tokyo et de voir les gratte-ciel d’un côté et les temples de l’autre. Ce clash entre la modernité et la tradition est typique du Japon. Par cet échange, je veux en apprendre davantage sur la culture, la mythologie et l’histoire de ce pays afin de pouvoir m’en inspirer dans mes projets. J’espère aussi pouvoir composer sous les sakuras.

Un échange, selon moi, est un temps qu’on prend pour soi. Un moment nous permettant de nous explorer afin de nous aider à trouver qui nous sommes. Actuellement, les préparatifs vont un peu lentement. Étant donné que ma session commencerait seulement en avril, l’Université de Waseda tarde à me donner une réponse. Ceci étant dit, je suis toujours aussi excité ».

Pascal-Olivier : un philosophe à Bogotà

Pascal-Olivier, qui étudie maintenant à la maitrise en philosophie, a effectué un séjour d’études à Bogotà lors de son baccalauréat. Son échange fut marqué d’une panoplie d’imprévus. Grève universitaire, inondation et pandémie : notre cher Pasco aura tout vu! Malgré tout, il garde le cap : ce séjour en Colombie en a largement valu la peine. À travers des extraits de deux textes composés en 2020, il nous partage son expérience :

« Il y a maintenant un peu plus d’un an, j’entamais mes démarches dans le but de partir étudier en Colombie au cours de la session d’hiver 2020. […] Je ne savais alors rien de ce qui m’attendait. Il ne s’agit toutefois pas d’une condition propre à la pandémie actuelle. […] En fait, un projet d’échange exige essentiellement que l’on embrasse l’inconnu. […] »

« Cet échange, certes plus court que prévu, fut néanmoins très formateur. Au cours des deux mois passés en Colombie, j’ai eu la chance de vivre des moments inestimables qui surent sans aucun doute estomper toutes les sueurs froides qui ont perlé sur mon front dans les moments d’incertitude. […] En plus de découvrir une culture riche et de rencontrer des humains merveilleux, j’ai eu à prendre des décisions difficiles et déchirantes qui m’ont irrévocablement fait grandir ».

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Pascal-Olivier à l'Universidad Nacional de Colombia

« En choisissant de partir, mon but était de voir le monde sous un angle nouveau auprès d’une communauté qui m’était jusqu’alors inconnue. Au final, malgré la pandémie, les grèves et les inondations, la Colombie m’a offert ce que j’étais venu y chercher : un nouvel environnement, une expérience académique différente, de riches découvertes et des rencontres inestimables ».

Pour lire les versions complètes des témoignages de Pascal-Olivier, rejoins le groupe Facebook L’étudiant migrateur, conçu spécialement pour les étudiant[e]s qui souhaitent étudier à l’étranger. Les textes de Pasco sont par ici et par !

Faire le grand saut : les prochaines étapes pour réaliser un échange

Si l’excitation de Charles et/ou la plume de Pasco ont su te convaincre, tu te demandes probablement quelles sont les prochaines étapes à suivre pour entamer ton aventure. Hé bien mon ami[e], je t’invite à explorer le site du Bureau des séjours d’études hors Québec dès maintenant! Le processus pour organiser cette expérience incomparable y est expliqué en détail. Ça peut sembler être un processus compliqué, mais pas de panique! Nous avons la chance d’être accompagnés par des expert[e]s. Fais le grand saut : tu ne le regretteras pas!

T’en penses quoi?

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