Créer des liens au-delà des continents

La rentrée 2020 restera gravée dans les annales. Que ce soit pour les frontières fermées, les cours à distance ou la semaine d’accueil en ligne, tout est différent. Alors qu’on se concentre souvent sur le négatif que la pandémie amène, aujourd’hui, j’ai envie de voir le positif ! 

J’ai récemment eu la chance de parler (virtuellement) avec 4 étudiant[e]s internationaux et de discuter de la réalité de socialiser à distance. Faire sa rentrée à l’université depuis un autre continent et tout de même réussir à se faire un groupe d’amis. Réussir à commencer ce nouveau chapitre et réaliser les occasions que cette rentrée atypique nous a apportées. 

Portrait de nos 4 étudiant[e]s :

Pauline : Baccalauréat en études cinématographiques, 18 ans, vit à Colombes, France

Ambre : Baccalauréat en criminologie, 17 ans, vit à Évreux, France

Aladine : Baccalauréat en science politique, 23 ans, vit à Choisy-le-Roi, France

Sirine : Baccalauréat en sciences biologiques, 18 ans, vit à Wattrelos, France

Les Roger : Pourquoi avoir choisi l’UdeM/Montréal ?

Pauline : Je suis allée au Canada il y a 3 ans et je suis tombée amoureuse du pays et de sa culture. Dès ce moment-là, je savais que je voulais y retourner et y étudier. J’ai hésité au départ entre le cinéma et le théâtre, entre l’UdeM et l’UQAM, et finalement, j’ai choisi l’UdeM parce que le programme de cinéma est vraiment reconnu.

Ambre : Je voulais étudier en criminologie et ce n’est pas très développé comme champ d’expertise en France. J’ai fait mes recherches pour étudier au Canada ou aux États-Unis et je suis très rapidement tombée sur l’UdeM pour ce programme. J’ai donc décidé de participer à l’école d’été de l’Université en 2019 et j’ai tout de suite su que c’était la bonne université pour moi. 

Aladine : Je voulais surtout m’éloigner du cursus français. J’avais déjà eu la chance de visiter Montréal et je voulais y retourner pour mes études. J’ai choisi l’UdeM pour l’ouverture d’esprit et son côté multiculturel. Mon but, c’est de rencontrer du monde différent qui va pouvoir influencer mon parcours personnel, scolaire et professionnel.

Sirine : J’ai choisi l’UdeM, car je voulais partir à l’étranger, que ma sœur y étudie déjà et car les cours de biologie sont plus intéressants ici que dans le cursus européen (selon moi).

LR : Quelle a été votre réaction face à la fermeture des frontières et les cours à distance ?

Pauline : Je n’ai pas vraiment réalisé que ça allait nous affecter en septembre. Dans ma tête ça allait être réglé plus rapidement… C’est en juillet que j’ai vraiment réalisé que j’allais faire ma rentrée à distance et j’ai eu un gros coup de stress. La semaine d’accueil m’a vraiment rassurée et je me suis rendue compte que l’université avait une bonne structure. C’est sûr que le décalage horaire rend les choses compliquées, mais on s’arrange.

Ambre : J’ai commencé à m’inquiéter pour la rentrée dès le début du confinement. Je ne savais pas comment elle allait se dérouler et comment j’allais pouvoir faire mes cours. J’ai vraiment pensé à reporter ma session, mais finalement je suis contente d’avoir commencé à distance. Je suis bien entourée et ça me donne encore un peu de temps avec ma famille. J’ai quand même le sentiment de faire partie de l’université, mais en France.

Aladine : J’étais vraiment choqué. Je ne m’y attendais pas vraiment. Ça a été un coup dur, mais on n’a pas d’autre choix que de l’accepter. Je comprends qu’on ne peut pas changer les choses et on fait avec. Par contre, j’ai vraiment hâte que les frontières ouvrent pour que je puisse m’installer à Montréal.

Sirine : J’étais un peu déçue et triste de ne pas pouvoir venir tout de suite au Canada, mais je sais qu’on va pouvoir entrer sur le territoire bientôt (on l’espère!). Pour ce qui est des cours à distance, je pense que l’université s’est bien adaptée aux conditions actuelles et du coup ça ne me dérange pas plus que ça.

LR : Est-ce que vous considérez avoir réussi à vous faire un réseau d’ami[e]s malgré la distance ? Si oui, comment ?

Pauline : Oui ! On s’est fait un groupe d’ami[e]s assez rapidement en fait. Le premier jour de la semaine d’accueil, je pense que tout le monde était un peu stressé et anticipait les activités, les cours, la rentrée… C’est ce sentiment-là qui nous a unis au final. On s’est retrouvés dans le stress et ça a créé une sorte de solidarité entre nous dès le début.

Ambre : Oui ! C’est vraiment grâce à la semaine d’accueil. On reconnait les visages à travers les différentes activités et on commence à tisser des liens. Certain[e]s étudiant[e]s ont pris l’initiative de faire un groupe WhatsApp et d’inviter le monde à échanger en dehors des activités. Avec le temps, le groupe s’est agrandi. J’ai l’impression que venir à Montréal ne me fait plus peur maintenant. J’ai juste hâte de venir et de retrouver tout ce monde-là. Certain[e]s ont des plans pour prendre l’avion ensemble, moi j’ai déjà ma colloc ; on va s’organiser des sorties et des voyages.

Aladine : Oui ! Je pense que le groupe a vraiment commencé avec le bingo. On a appris des trucs les uns sur les autres et d’un coup on n’était plus des inconnus. J’ai aussi rencontré du monde de mon programme dans les activités et avec quelques personnes, on a pu joindre plus de gens et se faire un groupe en science politique.

Sirine : Oui ! J’ai essayé de me créer un réseau d’amis malgré la distance, et donc je me suis rajouté dans tous les groupes possibles et imaginables.

LR : Quels sont les activités ou trucs que vous faites pour garder contact ? 

Pauline : On a un groupe Discord ! On se retrouve en soirée et on joue à des jeux vidéos, on s’envoie des vidéos drôles, on parle quotidiennement… 

Ambre : On est un petit groupe de 5-6 personnes qui se parle tout le temps et en ce moment, on joue vraiment beaucoup à Among us.

Aladine : On se parle, on s’entraide, on se raconte nos vies. Étant donné qu’on est plusieurs à être aux alentours de Paris dans mon groupe, on a décidé d’organiser une rencontre en vrai. On a pu se rencontrer pour prendre un verre à deux reprises déjà !

Sirine : Pour rester en contact avec les gens je parle souvent sur Facebook. On fait des soirées jeux ou encore des soirées bingo !  C’est plutôt chouette !

LR : Quels sont vos conseils pour un étudiant international qui a du mal à se faire un groupe ? Comment rencontrer du monde ?

Pauline : Ajoutez moi sur insta  😀 !

Ambre : Le dire sur UdeM+1 ! On va vous ajouter au méga groupe WhatsApp (PS : ils sont 160 actuellement !!!)

Aladine : Assister aux activités de l’UdeM, la semaine de la rentrée ! Il faut en profiter dès le début pour rencontrer du monde qui vient de partout !

Sirine : Je pense que le secret c’est de ne pas être timide et d’oser parler avec les autres. Il faut participer aux activités qui sont proposées malgré la distance !

LR: Quels sont les défis de socialiser à distance ?

Pauline : Il ne faut pas avoir peur de socialiser rapidement sinon c’est plus difficile. Quand un groupe est soudé, c’est plus dur de se faire une place, mais au début tout le monde est en mode recherche d’ami[e]s.

Ambre : C’est sûr que les premiers jours sont vraiment stressants… Faut se lancer sans trop réfléchir et d’un coup…c’est le bonheur !

Aladine : Si on ne se parle pas constamment, on peut vite perdre le contact. Comme on est à distance et qu’on ne se connait pas encore toutes et tous, si certain[e]s parlent moins ou sont plus effacé[e]s en ligne c’est dur de se rappeler de tout le monde.

Sirine : Le plus grand défi c’est qu’on ne se voit jamais en personne…

LR – Avec l’ouverture des frontières, quel est votre état d’esprit ?

Pauline : J’ai vraiment hâte de venir ! Je pense que la rentrée à distance m’a permis de rencontrer du monde que je n’aurais peut-être pas rencontré dans une rentrée normale. Je me suis fait des ami[e]s qui me comprennent et qui vivent la même chose que moi ! Je connais maintenant du monde de plein de programmes et j’ai même trouvé mes colocs grâce aux activités en ligne ! Pour moi, mon expérience UdeM a déjà commencé et elle est géniale… venir à Montréal c’est juste la prochaine étape !

Ambre : Je vais garder contact avec toutes les personnes que j’ai rencontrées en ligne. J’ai hâte de rencontrer tout le monde en vrai à Montréal et de pouvoir organiser des sorties. Je veux faire connaissance avec des Québécois[e]s aussi parce que je pense que c’est plus dur avec la distance et le fait qu’ils connaissent tous déjà du monde, c’est pas toujours évident.

Aladine : Dès que j’ai le droit de venir, je fonce. J’arrive et je fais un bisou à la terre canadienne ! Je vais garder contact avec tout le monde qu’ils viennent ou qu’ils restent à l’international. J’ai hâte de rencontrer des nouvelles personnes aussi et peut-être d’élargir mon cercle d’ami[e]s dans mon programme aussi !

Sirine : Perso, je compte venir le plus vite possible. Dès que je reçois mon permis d’études, je débarque ! Je vais essayer de m’impliquer sur le campus dès que possible et de participer aux activités qui sont proposées.

2 tranches de vie

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