L’enfer du voisinage

Que tu viennes d’arriver à Montréal ou que tu y habites déjà depuis un bout de temps, on s’entend que l’un des inconvénients de vivre en ville, c’est bien les voisin.ne.s. Il y a des dizaines d’avantages à vivre en ville, j’en conviens. Mais si mon article portait là-dessus, ça ne servirait à rien, puisque tu y habites probablement déjà et que tu sais qu’il en existe plusieurs. Ce dont on jase aujourd’hui, c’est des voisin.ne.s. Si tu es un fier ou une fière banlieusard.e comme moi et que tu y as vécu toute ta vie, les voisin.ne.s vont devenir pour toi un sujet de chialage sans fin.

Oui, c’est possible d’avoir de bon.ne.s voisin.ne.s. Toujours tranquilles, n’appréciant pas la musique trop forte, ils et elles ne se couchent pas tard, ne se lèvent pas trop tôt et ne t’agacent jamais avec le bruit que toi, tu fais. Je suis certaine que de bon.ne.s voisin.ne.s vivent sur l’île de Montréal et que certain.e.s liront cet article en se demandant si, vraiment, le genre de personne dont je parle existe. Mais je t’assure : l’enfer des voisin.ne.s, ça existe.

Les voisin.ne.s, type #1 : Le vrai sportif ou la vraie sportive de salon

Tu rentres chez toi et tu enlèves tes bottes. Tu ranges ton manteau, déposes ton sac : ça fait un bruit sourd. Il est plutôt tard, tu commences donc le souper. Tu ouvres le frigo, prends la viande hachée : c’est du pâté chinois, ce soir. Les coups de couteau rythment le bruit de l’appartement, c’est le seul son qui se fait entendre pendant que tu coupes les oignons. Puis, tout à coup, ça commence. Ça vibre sous tes pieds. Ton divan vibre, ta télé vibre, ta table de salon vibre, ta plante vibre, tout ton salon vibre. La musique envahit littéralement ton appartement. Même ta télé n’arrive pas à couvrir le bruit. Une chance que tu ne comptais pas étudier ce soir.

C’est parce que le cours de spinning a commencé en dessous de chez toi. Tu ne croyais pas que ça pouvait arriver, hein? Eh bien, je t’avoue que moi non plus. C’est clair que si tu adores le spinning, tu pourrais suivre le cours de ton salon et on n’en parlerait plus. C’est juste qu’en général, tu aimes bien vivre en paix le mardi soir, à 19 heures.

 

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Les voisin.ne.s, type #2 : Le ou la « party animal »

Tu dors, c’est la nuit. Paisiblement, tu t’es endormi.e après le vacarme que tes charmant.e.s voisin.ne.s ont produit une bonne partie de la soirée. T’sais, ils et elles faisaient un party. J’insiste : c’est normal de faire une fête de temps et temps et d’inviter des ami.e.s. Dans le code de conduite non écrit des locataires, tu dois faire preuve de nuance : un party aux six mois, c’est, somme toute, acceptable. Et non, ce n’est pas d’eux et d’elles qu’on va parler, parce que ça, c’est compréhensible. Non, c’est le jeune couple qui vit au-dessus de chez toi que tu ne comprends pas. Ils et elles sont super gentil.le.s, tranquilles, et n’ont pas encore d’enfant.

Mais à quatre heures du matin, quand tu te fais réveiller par les bruits agaçants d’un lit qui grince, c’est certain que c’est moins agréable.

 

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Les voisin.ne.s, type #3 : Les familles (oui, c’est ben cute)

C’est clair que la jeune famille qui vit en bas de chez toi ne te dérange pas tant que ça. Je veux dire, les enfants sont adorables, ne crient pas trop et dorment la nuit. C’était super mignon quand, la première fois que tu as visité l’appartement, l’un.e des enfants se cachait derrière les jambes de sa maman. Tu t’es dit que ce serait bien plus calme que dans un gros bloc-appartements avec 18 logements.

La seule chose à laquelle tu n’avais pas pensé, c’est que des enfants, ça se lève tôt. Très tôt. À six heures, un dimanche matin, tu dors paisiblement. Tu te retournes dans ton lit, tu sens les draps froissés autour de toi et tu te demandes pourquoi tu es réveillé.e si tôt. Jusqu’à ce moment où tu entends des petits pieds courir à profusion : tu regrettes un peu ton choix.

 

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Les voisin.ne.s, type #4 : La personne parfaite qui te rend imparfait.e

Le pire d’entre tou.te.s, c’est le ou la voisin.ne parfait.e. Quand tu l’as rencontré.e, il ou elle avait l’air super professionnel.le, bien mis.e. Depuis que tu habites ton appartement, cette personne n’a jamais fait de fête, ni même de bruit. Elle est plutôt silencieuse et n’écoute pas sa musique super fort. Quand tu la croises dans les marches qui mènent à ton appartement, elle te salue poliment. L’hiver, elle déneige même tes escaliers.

Au début, tu t’es dit que tu avais de la chance. Tu étais soulagé.e de savoir que tu n’aurais pas à vivre l’enfer des voisin.ne.s. Le problème, c’est que tu veux écouter de la musique, inviter des ami.e.s jusqu’à tard dans la nuit et pouvoir revenir chez toi à trois heures du matin sans te sentir coupable de faire un peu de bruit. Mais tu ne peux pas. Tu te sens bien trop redevable envers ton ou ta voisin.ne parfait.e. Comme quoi même lui ou elle peut te faire vivre l’enfer.

 

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