Besoin d’argent : comment l’annoncer à ses parents?

L’idée de vivre dans une grande métropole, de s’y expatrier ou d’affirmer son indépendance en louant un appartement, et d’étudier dans l’une des cent meilleures universités au monde fait bien évidemment rêver beaucoup d’entre nous. C’est d’ailleurs pour cela que des milliers de jeunes – et des moins jeunes aussi ! – ont fait le choix de l’UdeM depuis des décennies. Cependant, tout rêve a son lot de défis.

Le besoin d’argent en fait partie. Ou plutôt le fait d’avoir à financer ses études ou sa vie quotidienne pendant trois, cinq ou plus d’années encore. C’est une préoccupation qui a tenu éveillé[e]s la nuit un bon nombre d’étudiant[e]s. Alors que mon baccalauréat en études internationales se termine et que les caisses remplies avec un magnifique prêt bancaire s’épuisent, je songe à faire appel au soutien de ma famille pour prolonger l’expérience udemienne.

Voici une poignée d’astuces pour convaincre ses parents de « passer à la caisse » lorsque le besoin d’argent commence à se faire cruellement sentir.

© Michelle Henderson

Un investissement pour l’avenir

J’ai eu la chance de grandir dans une famille qui m’a toujours rappelé qu’elle voulait le meilleur pour moi. C’est le moment de leur faire comprendre que, plus que jamais, j’ai besoin de leur aide. Un soutien financier peut se manifester de différentes façons. Que nos parents nous financent à hauteur d’un certain montant par mois ou qu’ils nous aident à assumer certaines dépenses liées à nos études, il s’agit avant tout de s’entendre avec eux !

La diplomatie est de rigueur dans ces situations. Aborder le besoin d’argent a souvent le don d’hérisser le poil du patriarche tandis que Maman essaie de nous faire gentiment comprendre que ça va être difficile. La première étape pour convaincre ses parents, c’est donc avant tout d’aller leur présenter nos besoins, de dire les choses clairement et d’expliquer pourquoi ils investissent dans notre avenir. Les modalités, c’est à vous de les déterminer ensemble.

Un dossier rock solid

Cela va de soi qu’une telle demande, annoncée à la volée, entre le plat de résistance et le dessert d’un repas de famille un peu ennuyant, peut vite faire s’évanouir les aïeuls qui comptent déjà leurs doigts pour s’assurer qu’on ne leur prendra pas cela aussi. Si certaines familles sont plus conciliantes que d’autres, mon conseil est celui de ne pas arriver les mains vides. En préparant un petit tableau Excel qui détermine ce à quoi sera allouée la somme versée par nos parents, cela a vite tendance à les faire desserrer la vis budgétaire.

En fait, nos parents peuvent souvent nous percevoir, même lorsqu’on a plus vingt ans, comme leur petit enfant à peine sorti du berceau. Faire preuve de rigueur financière en montrant qu’on est conscient[e] de l’investissement est un pas en avant dans la négociation. Il faut obtenir leur confiance ; faire valoir un dossier cohérent sur l’utilisation de ladite somme ne sera que bénéfique dans cette visée

© Lukas Blazek

Il n’y a plus qu’à signer

Ma mère, dans ses élans de générosité, m’a souvent dit que « l’argent, c’est fait pour entrer et sortir ». Même si je préfère la première option à la deuxième, j’abonde dans le sens de cette affirmation. Si l’argent ne fait pas tout à fait le bonheur, c’est sûr qu’il y participe. Et si notre bonheur, c’est celui d’étudier à l’Université de Montréal, nos parents ne peuvent pas faire mine d’éviter la conviction avec laquelle nous souhaitons vivre cette vie udemienne qui, avouons-le, nécessite d’avoir un budget solide. C’est donc avant toute autre chose notre envie de réussir qui doit être l’argument premier dans cette négociation ardue avec nos parents pour obtenir d’eux une coquette aide financière.

Sur le ton de l’humour, je sais toutefois que toutes les familles, à commencer par la mienne, ne sont pas toujours en capacité de fournir, malgré toute leur volonté, un soutien monétaire à leurs rejetons. En connaissance de cause, l’Université de Montréal s’engage à ce que ses étudiant[e]s ne soient pas en manque de financement, avec le bureau des bourses et de l’aide financière. À côté de cela, trouver un emploi ou profiter de la banque alimentaire de l’Université peut être un remède à beaucoup d’autres tracas financier.

Bonne négociation !

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