Pandémie et Tinder, ou comment s’aimer sans se toucher

Ah, l’été! La saison des vacances (pour les plus chanceux[euses] d’entre nous), des drinks sucrés dégustés sur terrasses entre ami[e]s et des soirées joviales qui se finissent par du frenchage au clair de lune. Trois mois de temps doux et de soleil qui nous donnent envie de réciter les paroles éternelles d’Isabelle Pierre : « Le temps est bon. Le ciel est bleu. J’ai deux amis qui sont aussi mes amoureux »

Je ne surprendrai personne en affirmant que les temps sont durs pour les amoureux de l’amour. Nous sommes jeunes et fous[folles], mais nos perspectives relationnelles (et sexuelles, on va se le dire) sont franchement limitées par les deux mètres qui doivent légalement séparer chacune de nos interactions. 

Au début du confinement, Tinder a enregistré un record de 3 milliards de « swipes » en une journée. Bien que le cœur a ses raisons que la raison ne connait point, il serait imprudent (illégal, même) d’inviter tes matchs à siroter un Bloody Caesar au bar du coin (puis, ne sait-on jamais, à finir la soirée dans ton lit) comme tu le faisais peut-être avant la pandémie.

C’est donc un retour à l’amour courtois pour nous! À défaut de se frencher, on peut au moins discuter! Nous voici forcé[e]s à faire des Cyrano de Bergerac de nous-même ou à entretenir une relation naissante via des textos. S’écrire, c’est certainement plaisant et ça permet d’apprendre à se connaitre. Ceci étant dit, c’est difficile d’établir une réelle connexion à travers nos claviers. Si les relations épistolaires, ce n’est pas pour toi, voici mes idées de rendez-vous à distance les plus réussies pour entretenir tes amours naissants 😉 

Impossible de se toucher pour l'instant, mais on peut au moins parler de nos rêves les plus fous (le mien: avoir un golden retriever prénommé Monique).
Impossible de se toucher pour l’instant! Mais on peut au moins parler de nos rêves les plus fous! Le mien: avoir un golden retriever prénommé Monique.

La classique date virtuelle

À défaut d’apprendre à connaitre le corps de ta potentielle douce moitié, immerge-toi dans sa psyché à travers une rencontre virtuelle (un zoompéro pour les intimes). Cela peut être aussi simple qu’un appel téléphonique. 

Aux plus ambitieux[euses], je vous conseille de préparer une soirée complète! Vous pouvez vous verser un verre de crème de menthe (ou de lait de soya aux fraises) pour le siroter à l’unisson, chacun[e] de votre côté de l’écran. Si vous habitez assez près l’un[e] de l’autre, je vous conseille également de vous commander le même plat (et du même coup, encouragez l’industrie de la restauration). 

Si vous en avez assez de discuter, vous pouvez compter sur Netflix Party, qui permet d’écouter une émission ou un film en simultané. 

Et si Netflix sans la possibilité de chiller ne t’emballe pas, suis les suggestions de ma collègue-ambassadrice, Charlotte, qui t’a concocté un guide pour pimper ton « zoompéro »!

S’apprécier à deux mètres

Il est maintenant permis, depuis quelques semaines, de se rassembler en respectant une distance de deux mètres, et ce, toujours à l’extérieur. Voilà enfin ta chance de regarder ta date préférée dans le blanc des yeux! En fait, avec un peu d’imagination, les possibilités de dates à distance sont quasi infinies!

Rendez-vous à l’un des très nombreux parcs de la province pour passer un bon moment sans trop de rapprochements! Outre les rapprochements émotifs, bien sûr. C’est encore une fois une belle opportunité d’encourager les restaurateur[rice]s locaux[ales], qui sont nombreux[euses] à offrir des « boites à lunch », à défaut de pouvoir ouvrir leurs portes (pour l’instant!). Voici également des suggestions de restaurants appartenant à la communauté noire de Montréal. 

Dans les prochaines semaines, beaucoup d’institutions culturelles, comme les musées, rouvriront leurs portes. Pourquoi ne pas en visiter un en gardant ses distances? Si tu es à risque (ou tu ne préfères simplement pas prendre de chance avec ta santé et celle de tes proches), je te conseille le site Musée Virtuel du Canada, qui te permet de parcourir des dizaines d’expositions du confort de ton lit. Ton[ta] compagnon[pagne] et toi apprécierez certainement cette occasion d’apprendre à se connaitre à travers la découverte culturelle!

Le marché Atwater, endroit parfait où vous approvisionner avant de pique-niquer à deux mètres de distance!

Ne pas lâcher la patate, malgré la distance

Pour être bien honnête, je trouve la pandémie plutôt difficile à vivre en ce qui concerne ma vie affective. Ma date préférée étant partie passer la tempête dans sa ville natale, tu comprendras que mes idées de « zoompéro » sont nées d’une nécessité de garder contact. Malgré nos conversations emballantes sur de nombreux sujets [dont l’anarchisme et les vaches (saviez-vous qu’elles avaient des meilleures amies ?!)], je suis forcée d’avouer que la distance se fait sentir. Le contact physique n’est certes pas tout, mais ça fait beaucoup de bien au moral

À tous[tes] ceux[elles] qui, comme moi, ont hâte à un retour à la normale où nous pourrons une fois de plus toucher nos personnes préférées (ou de parfait[e]s étranger[ère]s consentent[e]s, pourquoi pas), ne lâchez pas la patate! Prenez soin de vous et accordez-vous de la douceur en extra, en attendant que quelqu’un puisse vous flatter le dos. L’été est arrivé, on peut au moins laisser le soleil nous caresser la peau!

Une tranche de vie

  • J’adore la manière dont tu utilises le ton humoristique afin de décrire quelques recommendations de « dates » en pandémie. Ta plume suit un fil conducteur et raconte une histoire à laquelle plusieurs lecteurs peuvent se rattacher. Si jamais tu es intéressé à en lire un article, plus factuel, sur le sujet, je crois mon mon article est très complémentaire au tient: https://digital.hec.ca/blog/tinder-les-rencontres-virtuelles-en-pandemie/. l’article est publié dans le cadre du cours de marketing numérique, ce qui permet d’utiliser un angle complètement différent du tiens. Je te le recommande.
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