La crise et l’aide financière : comment s’y retrouver

Au début de la crise, en mars, tout s’est passé très rapidement. En l’espace de moins d’une semaine, les établissements d’enseignement ont été fermés, les lieux publics ont été interdits d’accès et la crise sanitaire a été déclarée. 

Dans la même heure, j’ai appris consécutivement que l’Université de Montréal fermait ses portes indéfiniment (à l’époque) et que la ville de Montréal fermait toutes ses installations sportives et culturelles. Tu ne le sais peut-être pas, mais être ambassadrice-étudiante n’est pas mon seul emploi. Je donne aussi des cours de natation à des enfants (question de payer mon loyer). Ainsi donc, la COVID m’a fait perdre une source de revenus importante. 

Je suis loin d’être la seule dans cette situation! Le 8 mai 2020, le taux de chômage au Québec s’élevait à 17%, le plus haut depuis presque 50 ans! Rapidement, les gouvernements canadiens et québécois ont annoncé la mise en place d’une aide d’urgence. Or, celle-ci excluait en grand nombre les étudiant[e]s, qui pourtant, voyaient leurs perspectives d’emploi d’été (et à temps partiel) durement menacées. À notre grand soulagement, une aide spéciale pour étudiant[e]s a finalement annoncée par Justin Trudeau au début du mois de mai. Enfin, on peut respirer un peu côté financier!

Or, ces différentes annonces causent un beau problème. Une certaine confusion par rapport à l’aide financière et à celle qui s’applique à chacun. Si, comme moi, tu as de la difficulté à t’y retrouver entre PCU, PCUE, assurance-emploi et aide d’urgence, ce guide est pour toi!

 

L’assurance-emploi

Commençons par le commencement : l’assurance-emploi attribuée par le gouvernement canadien.  Pour y être admissible, tu dois avoir perdu ton emploi (sans que cela soit de ta faute). Ce dernier devait être considéré comme « assurable », donc sous l’autorité d’un employeur au Canada. Tu dois également avoir travaillé entre 420 et 700 heures durant la période de référence qui est généralement de 52 semaines (à partir de la demande). 

Pour y accéder, il faut passer à travers l’Agence du Revenu du Canada (l’ARC pour les intimes). Pour plus de détails, je te laisse cet excellent lien qui étale en long et en large toutes les spécificités cette mesure!

La PCU

Parlons maintenant de la PCU, la prestation canadienne d’urgence. C’est le gouvernement fédéral qui l’a mise en place au début de la crise sanitaire, en mars. Elle s’élève à un montant de 2 000$ par mois pour une durée maximum de quatre mois (entre le 15 mars et le 26 septembre). Des bonis à cette aide sont disponibles selon ta situation financière et familiale!

Tu y es admissible si tu as perdu ton emploi en raison de la pandémie, si tes revenus ont diminué (moins de 1000$/mois), si tu es incapable de travailler pour cause de maladie ou si tu as dû cesser de travailler pendant 14 jours consécutifs en raison de la COVID-19. Si tu as épuisé tes prestations d’assurance-emploi, tu es également admissible à recevoir la PCU. 

Tu peux t’y inscrire, si ce n’est pas déjà fait, à travers le portail de l’ARC. Tu dois renouveler ta demande chaque mois.

À noter qu’il te faut également avoir gagné plus de 5 000$ (avant impôts) en 2019 (ou dans les 12 derniers mois), ce qui n’est pas le cas pour la majorité des étudiant[e]s. C’est pour cela que le gouvernement a mis en place la PCUE.

La PCUE

La PCUE, prestation canadienne d’urgence pour étudiant[e]s, s’élève à un montant de 1250$ par mois pour un total de quatre mois (donc, de 5 000$). Elle s’applique aux personnes inscrites à un programme d’enseignement postsecondaire menant à l’obtention d’un diplôme, d’un grade ou d’un certificat. Elle est également disponible pour ceux et celles ayant complété ou arrêté leurs études postsecondaires à partir de décembre 2019 et aux étudiant[e]s ayant complété des études secondaires (ou prévoyant le faire) en 2020 et inscrit[e]s à un programme d’études avant le 1er février 2021. 

Pour y avoir droit, tu dois être incapable de travailler en raison de la COVID. Ou encore, être activement à la recherche d’un emploi ou en occuper un, mais faire moins de 1000$ lors de la période de quatre semaines durant laquelle la demande a été faite. 

Des compléments de prestation de 750$ sont disponibles pour les personnes en situation de handicap ou qui ont d’autres personnes à leur charge. Un montant pouvant aller jusqu’à 5000$ est également offert en bourse aux étudiant[e]s ayant fait du bénévolat cet été.

Tu peux faire ta demande sur le site de l’ARC dès maintenant. Il s’agit de l’aide dont je bénéficie et je tiens à te rassurer! Ma demande m’a pris environ 20 minutes à compléter et j’ai reçu les fonds en moins de trois jours! Merci daddy Trudeau 😉 !

Petite mise en garde : Attention!!! Toutes ces aides sont imposables! Prépare-toi donc à devoir rembourser une partie du montant reçu à la fin de l’année fiscale. De plus, sache que plusieurs erreurs dans les versements de l’argent peuvent survenir. Par exemple, plusieurs de mes amies ont reçu un montant trop élevé qu’elles devront rembourser plus tard. Vérifie donc bien les montants qui te sont versés et tente de mettre une petite partie de côté. Tu sais, question de t’assurer de ne pas frauder accidentellement le gouvernement!

Autres mesures d’aide : 

  • Le gouvernement du Québec accorde 100$ par semaine aux travailleurs[euses] des services essentiels. Rends-toi ici pour voir si tu es admissible!
  • L’Université de Montréal offre une aide d’urgence pour les étudiant[e]s touché[e]s gravement par la situation.  
  • La Banque alimentaire de l’UdeM offre également un dépannage sous forme de nourriture aux étudiant[e]s qui ont besoin d’un coup de pouce en ces temps difficiles. N’hésite pas à les contacter!

P.S. – Je te conseille fortement de visiter cette page! Elle t’aidera à déterminer laquelle de ces aides gouvernementales s’applique à ta situation!

Courage!

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