Dire non en contexte social

Ça arrive en mi-session, en fin de session ou pendant les vacances. Il y a des gens qui te proposent de sortir, tard, loin (ou pas si loin). Tu as trois examens et deux travaux à remettre, plus une présentation orale à préparer… ou alors tu travailles le lendemain. Tu aimerais mieux rester chez toi, histoire d’étudier ou de te reposer. D’autres fois, le contexte est un peu différent : tu es déjà en sortie. Dans un bar, un resto ou chez un ami. On te propose de l’alcool, mais tu n’en as pas envie. Et c’est ben correct. T’oses pas trop refuser, mais pourtant, tu as tout à fait le droit de dire non.

La pression sociale

Je ne suis peut-être pas la personne qui sort le plus. Je ne bois que très rarement également. En général, j’arrive à refuser une sortie quand je n’ai pas envie de sortir ou que la liste de travaux à avancer et d’examens à étudier s’allonge. Je n’ai pas non plus de problème à m’en tenir à des verres d’eau, parce que je ne suis pas une grande amatrice de bière et d’alcool en général et que je ne ressens pas le besoin de boire pour avoir du fun. Mais je sais quand même que ça peut être difficile de dire « non » en contexte social.

Il y a cette chose qui s’appelle « la pression des pairs » ou la pression sociale, c’est toi qui vois. Ça peut prendre plusieurs formes. Des fois, c’est juste un : « Enweille donc, ça va être le fun! » D’autres fois, on te dit que t’es plate si tu restes chez vous, que tu veux pas sortir. On te dit que tu manques quelque chose. On se justifie : « Juste cette fois-ci! » Cette pression-là, tu peux aussi la ressentir même si personne ne te fait de remarque. Tu peux avoir l’impression que la perception que les gens ont de toi va changer de façon négative. Que t’es plate. Que t’es antisocial. Que tu sais pas avoir du fun. Que [insérer ici tout type de jugement pouvant être lié au fait que tu ne veux pas sortir ou boire]. Dans ces moments-là, ça se peut que tu te sentes un peu obligé. Que finalement, tu sortes parce que tu te dis que tu auras le temps, même si au fond tu sais que tu vas le regretter ensuite. Que finalement, tu boives parce que tous les autres se sont pris un petit quelque chose et que tu veux pas être « plate », comme qu’y disent.

Chacun ses choix

Attention, je ne suis pas en train de condamner quoi que ce soit. Si tu as envie de sortir, c’est une décision qui te reviens, et je n’ai rien à dire. Si tu as envie de boire, c’est aussi une décision qui te reviens.  Je veux juste que tu retiennes que c’est aussi correct de dire non, quand tu n’as pas le temps, ou pas envie. Et que tu ne devrais pas te sentir obligé d’accepter, ni te sentir mal de dire non. L’important, c’est surtout que tu te sentes libre de tes choix. Et que tu te sentes à l’aise de t’en tenir à tes décisions. Peut-être que tu ne te reconnais pas là-dedans. Que tu n’as pas de difficulté à dire non. Ou que tu dis très souvent oui, ce qui résulte peut-être en rush de dernière minute que tu arrives tout de même à gérer (oups!). Je veux simplement te rappeler que tes décisions sont légitimes, même si la pression sociale est parfois difficile à supporter. Et qu’il y a des ressources et des groupes qui existent à l’UdeM et qui peuvent t’aider à être plus à l’aise dans ce genre de situation.

Psst! Surtout, n’oublie pas que sans oui, c’est non!

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