Faire son épicerie à l’UdeM

Moi, je ne vais plus à l’épicerie. Et vous?

Eh oui, c’est vrai. Enfin, presque. Mis à part quelques légumes d’appoint et de bonnes épices pour agrémenter mes recettes, je ne vais guère faire les courses. Ne pensez pas que je fasse une grève de la faim ou que je sois sans le sou, non! Je ne veux pas baisser dans votre estime, chers lecteurs et lectrices aguerri.es. Bien au contraire, laissez-moi vous épater.

J’étudie à l’Université de Montréal, comme bon nombre d’entre vous, et je n’habite pas chez mes parents, hélas! Je dois donc veiller moi-même à mon apport calorifique. Mais, comme plusieurs savent, faire l’épicerie prend du temps. Ça veut dire que c’est du temps en moins pour gagner sa vie, se tailler une place en haut du palmarès de la faculté ou encore pour s’adonner à tout autre plaisir hédoniste.

Pour faciliter le tout, quelques étudiants adoptent la technique de travailler sur ou à proximité du campus; déjà, on gagne du temps en déplacement. Cela ne règle toujours pas notre problème de boustifaille, mais imaginez-vous qu’il est possible de se nourrir uniquement sur le campus. Si si.

Une épicerie sans aller à l’épicerie; menoum!

D’où mon chapeau accrocheur et mensonger (fake news, haha!) : je fais encore mon épicerie, mais je ne vais plus en épicerie. Variation syntaxique importante.

Plusieurs doivent à présent se dire : « simple, Marc : pour manger à l’UdeM, tu vas chez Local Local, ou dans un café étudiant quelconque matin-midi-soir-fin-de-semaine (ou tu passes la fin de semaine chez tes parents) et voilà, tu ne fais plus d’épicerie ». Certes, sauf que ça coûte une beurrée (jeu de mots!). Et puis j’ai trop d’amour propre pour me tourner systématiquement vers mes géniteurs en tant que parasite et non plus en tant que progéniture.

Je fais plutôt appel à de multiples ressources sur le campus.

Victime de préjugés exagérés, la banque alimentaire bénéficie à une centaines d’étudiants chaque semaine. On pense souvent, à tort, que la banque alimentaire est là pour aider seulement les étudiants dans des situations de précarité sordide. Détrompez-vous : le revenu minimal (24 000 $ par année pour une personne seule) est si élevé qu’il permet à pratiquement tou.tes les étudiant.es de l’UdeM de s’y nourrir. Le principe est simple : après avoir présenté lors de votre première épicerie une preuve de revenu ainsi qu’une carte étudiante, vous êtes admissible à recevoir de la nourriture, et ce tout à fait gratuitement. Cette nourriture provient la plupart du temps des épiceries ou des commerces, que ce soit par don ou par rejet (la date de péremption approchant à grands pas). N’ayez crainte, c’est tout à fait comestible! Le tout se déroule chaque lundi après-midi à la cafétéria de Local Local au pavillon 3200, rue Jean-Brillant. On s’y retrouve avec vos sacs réutilisables!

Justement, parlons écologie. Vous en avez marre de payer un gros sac de riz ou une bouteille d’huile d’olive, alors que vous savez très bien que vous ne vous en servirez que pour une seule recette? C’est pour ça qu’il existe le vrac. Plutôt que de se faire imposer la quantité à acheter, présentez-vous avec VOS contenants et imposez VOS quantités. Ce projet, mis en place par les étudiant.es en nutrition, se déroule tous les lundi soirs et mardi midis au pavillon Margurite-d’Youville. Venez donc acheter vos produits secs; ça revient moins cher, même au poids!

Si vous n’êtes toujours pas rassasiés, il y a toujours l’AHC en dépannage. Ne vous fiez pas à cet approvisionnement, car il est complètement aléatoire. Néanmoins, sachez qu’on y trouve tantôt des fruits et légumes, tantôt des herbes et aussi du pain. Nul ne sait d’où il vient ni où il va, mais profitez de lui quand il est là!

Enfin, ce n’est pas tant une épicerie, mais on mérite tous bien une sortie au resto. Sauf que le resto, c’est cher, et ennuyant quand on y va seul. Pourquoi ne pas alors cuisiner avec pleins de gens ? C’est ce que propose la popote étudiante : ensemble, on achète les ingrédients, on cuisine, on mange, on fait la vaisselle et partage les coûts. Bien plus divertissant, et c’est une bonne façon de découvrir de nouvelles recettes!

En bref, mes chers lecteurs et lectrices, vous êtes maintenant aguerri.es, et plus besoin d’aller en épicerie!

3 tranches de vie

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