Ebauche de carte anthropologique de la BLSH

Construite à la fin des années 60, la Bibliothèque des Lettres et Sciences Humaines compte aujourd’hui des milliers de documentations et 1200 places. (Merci la bib) Ces chiffres donnent le vertige ? Faisons plutôt une petite étude de sa population… 

La BLSH nourrit autant de passions que de rancœurs. Elle sauve (on l’espère) notre GPA tout en s’imposant comme un lieu de challenge universitaire. Il n’y a pas de profil type de l’étudiant BLSHien mais certains comportements ne t’ont probablement pas échappés. Par étage, le niveau sonore est graduel : plus tu gravis les escaliers, plus le génie des étudiants est fort en débit.

Ceux qui incarnent la notion d’étudier…
Pour vrai, as-tu remarqué qu’au premier comme au deuxième, nos camarades sont vraiment trop calmes ? Sans doute parce que la consultation des ouvrages se fait sur place. L’œil vif des documentalistes dissuade à coup sûr les tentatives de communication. Le quatrième étage est ensuite un « désert étudiant ». Dans le cadre de cette étude anthropologique très sérieuse, il ne sera pas considéré. Petite précision tout de même : il est possible de commander des ouvrages utiles pour tes travaux même s’ils sont stockés à  l’autre bout de l’Océan. Ben pratique si tu ne commences pas tes recherches la veille de la date limite. Bref, il n’y pas ici un grand intérêt sociologique (on parle de science ici, de vrai). Ceux qui les fréquentent sont généralement là pour bûcher avec rigueur.

… et les étudiants se caractérisant autrement

Dès le troisième étage, l’ambiance est un peu différente. Il n’y a pratiquement que des tables individuelles, c’est donc calme. On y croise des professeurs à l’image de certaines représentations stéréotypées : un enseignent d’université d’un âge certain, le velours allant de pair avec ses cheveux grisonnants. Mais c’est surtout le redoutable étudiant dit « électron libre » qui apparaît ici. Cet individu est pourvu d’un radar lui permettant de traverser toute la bibliothèque dans le seul but de repérer et tenter une approche plus ou moins fine. Mais attention à toi, insatiable charmeur, n’oublie pas que « sans oui, c’est non » !  ?☝

Ah, le cinquième… Disons qu’il s’agit du cœur représentatif BLSHien car différentes personnalités y rodent. Avis aux étudiants pourvus de capteurs solaires stimulant la productivité : ce serait l’endroit le plus éclairé. Les tables individuelles du fond sont occupées par les amateurs de cliquetis des souris et froissement de pages, en opposition à la salle d’étude où chacun redéfinit à sa façon la notion de travail de groupe (souvent confondue avec celle de club social). La rumeur dit que c’est également le lieu où l’on perd nos écouteurs… Voilà certainement pourquoi certains « partagent » leur musique, ne s’interrogeant pas quant à l’envie des autres d’écouter Seomeone like you. En boucle. Pendant 2 heures (Histoire véridique).

Concernant les petites salles, une multitude de profils les fréquentent, même Rocky ou Jay Z en seraient adeptes selon le planning de réservation. A l’image d’une contre-soirée, l’ambiance studieuse de chacune d’elles est souvent à contre-courant du climat extérieur : rires, explications d’un problème d’éco avec de grands gestes ou silence pesant face à une feuille blanche. En tout cas, leurs tableaux noirs souvent barbouillés de poèmes fleuris et autres dessins de qualité démontrent une dextérité certaine liée à la manipulation de la craie. C’est déjà ça.

Puis, il y a le sixième aka « le QG ». Gloire à toi si tu y déniches une table libre durant le rush des révisions ! Consensuellement, c’est le lieu des habitués de sciences politiques et études internationales (ou dérivés de « pol »). Pas facile d’y rester concentré. Idéal si tu cherches un lieu particulièrement reconnu pour tomber en amour; les perles des déclarations à déguster sur Spotted BLSH ! Les plus motivés sont sur les tables hautes et affichent des faces joyeuses, se délectant de tout le savoir transmis par les lectures. D’autres jouent à l’ours en hibernation dans les bulles cosy d’à côté. Puis un peu en marge des cerveaux échauffés, il y a souvent cet étudiant qui semble comme camper ici. Tu le reconnaîtras certainement à son starter pack : réserves de nourriture et thermos XL à portée de main, écouteurs enfoncés dans les lobes et tenue confo…

Puis ceux qui fuient tout là-haut

C’est l’astuce des étudiants du septième étage… Tu peux cacher tes yeux cernés sur les tables individuelles bien dissimulées entre les étagères. N’oublions pas l’amoureux d’Instagram et des clichés furtifs qui se cache en face des grandes fenêtres des étages supérieurs ! Prétextant un travail qui ne demande pas de table, il n’est pas rare de le surprendre le regard plongé sur la vue en contrebas, oubliant son livre.

Bibliothèque des Lettres et Sciences Humaines | Les Roger - Le blogue des étudiants de l'UdeM

De celui boostant sa productivité à coups de caféine, à cet autre qui pianote avec volupté sur son clavier en passant par celle qui écoute de drôles de vidéos… Partage nous donc l’étudiant que tu es ! ?

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