Cocotiers vs. Sapins

On me demande souvent pourquoi j’ai choisi Montréal. Dans la plupart des cas, cette question est précédée par une rapide recherche de « Nouvelle-Calédonie » (T’sais, là d’où j’viens) dans « Google images ». Pourquoi j’ai quitté des palmiers, du sable et de la chaleur pour du froid, de la neige et du verglas?

Ma maison. Oui, sérieusement. Crédit : www.expedia.fr

On va s’le dire, la décision a été prise un peu sur un coup de tête. Je n’étais même pas encore acceptée à l’UdeM que j’avais déjà mon billet d’avion!

Là « d’où je viens », c’est petit, les gens se connaissent tous et y’a pas grand-chose à faire, c’est un peu comme un village où il fait très très beau. Je n’avais pas envie de passer les plus belles années de ma vie (oui oui, je parle des années universitaires) là-bas. Je voulais du neuf, du grand, de l’exotique : Une grande ville où tout serait à portée de main et surtout FRAN-CO-PHONE. Ce n’est pas que mon anglais est moyen… il est juste inexistant. J’avais donc pas mal de choix.

Mon cœur m’orientait vers les sciences humaines. Je vagabondais sur le site de différentes universités à la recherche d’un programme qui aurait pu me plaire. Là, j’ai vu la criminologie sur le site de l’UdeM. J’me suis dit que ça avait un nom stylé puis j’ai lu le descriptif, et au-delà du nom… bah ça m’a bien plu. Et puis, pourquoi pas après tout?

J’avoue, ma décision a été quelque peu influencée par ma chère maman (coucou maman), qui a habité ici il y a 30 ans (oui maman, déjà) et qui a A-DO-RÉ. Je la comprends un peu maintenant.

Arrive donc le jour du départ. 28h de vol, 7h d’escale : Nouméa-Tokyo, Tokyo-Paris, Paris-Montréal, accompagné de ma mère, de mon petit frère et d’une très bonne amie à moi qui partait faire ses études en France. J’allais pouvoir passer un bout de voyage avec elle, ce qui s’apparente à pas mal de « fun »! On a décidé de fêter notre départ, la veille. Définitivement pas une bonne idée. Bref, après une magnifique nuit de sommeil apaisante (#not), on décolle enfin et on dit « bye » à notre île.

J’ai donc choisi Montréal, sans même savoir si mon dossier allait passer, sans même savoir si j’allais recevoir mon CAQ et mon permis d’étude (on vous le conseille pas nécessairement, parlez-en d’abord au BEI). J’suis partie comme ça, avec ma mère et mon frère qui sont repartis un mois après. J’suis partie sans amis dans mes poches, sans connaitre personne à Montréal. J’suis partie sans connaitre la ville, la culture, le monde pis tout ça. Pis vous savez quoi? C’est une des meilleures décisions de ma vie.

Ma première neige!

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